Australie – A Sydney, les oiseaux transforment le quotidien en cauchemar

Ça ne ressemble pas encore à la Bodega Bay où Alfred Hitchcock tourna son mythique film « Les Oiseaux », mais, à Sydney, la cohabitation entre les oiseaux et les humains tourne parfois au cauchemar.
 Un ibis fouille une poubelle des rues de Sydney, le 1er avril 2011
Le long des rues de la mégapole, les poubelles sont prises d’assaut par les ibis, un volatile blanc natif du pays et reconnaissable à son long bec, des escadrilles de cacatoès machouillent toutes les structures en bois, qui leur passent sous le bec, tandis que le « noisy miner » porte son nom à merveille : il est réellement très bruyant!
« Les ibis blancs sont très présents autour des cours d’école et les enseignants doivent expliquer aux enfants comment se défendre d’eux. Ils tournent autour des écoliers et piquent leur goûter », relate Mark Davis, spécialiste des oiseaux.
Le mois dernier, à Brisbane (est), un étudiant en droit a été condamné à 120 heures de travaux d’intérêt général après avoir bataillé pour sauver son sandwich de l’appétit d’un ibis, qu’il avait fini par tuer à coups de pied. Pour sa défense, le jeune homme avait expliqué qu’il avait jadis été attaqué par une grande pie et que depuis, il avait peur des oiseaux australiens.
Bien que de telles réactions soient rarissimes, il est de notoriété publique à Sydney que manger un gâteau ou un sandwich près de l’Opéra ou les quais des ferrys, lieu de prédilection des mouettes, nécessite une vigilance de lynx. Non contents de tapisser les pelouses de déjections ou de casser les oreilles des passants à la saison des amours, les ibis sont également une nuisance pour les animaux des parcs naturels ou des zoos.
« Quand les employés apportent la nourriture, les ibis rappliquent et s’emparent des repas », a indiqué Mark David.
Dans certains quartiers de Sydney, des habitants ont aussi eu la mauvaise surprise de découvrir au réveil leur joli deck en bois, littéralement tronçonné. A l’origine du désastre, les cacatoès, qui entretiennent la bonne santé de leur bec, en machouillant du bois.
« Habituellement, ils mangent les branches des arbres, mais en ville, ils s’adaptent alors ils jettent leur dévolu sur les maisons », explique Adrian Davis, qui étudie les perroquets à l’Université de Sydney. Selon lui, la population de cette espèce dans la ville de Sydney excède celle présente dans le Parc National Royal, au sud de la ville.
Les plaintes des habitants portent toutefois en majorité sur le raffut qu’engendrent certaines espèces.
Au sommet du hit-parade, trône le noisy miner, dont le cri aigu vrille les tympans. Il est talonné par le coucou Koel, qui chante à tue-tête. Certaines personnes ont tellement l’habitude du grabuge des oiseaux, qu’elles s’en servent comme d’une sonnette: dès que quelqu’un pénètre dans leur jardin, ils sont illico informés!
« Les noisy miners font un tel boucan qu’ils font office d’alarme. Les oiseaux étaient là avant nous, alors ils s’adaptent comme ils peuvent à l’environnement urbain », relate Mark Davis.
Toutes les espèces autochtones sont protégées, et il est strictement interdit de les tuer. Les parcours de golf peuvent toutefois demander une licence spéciale pour tirer sur les oiseaux s’ils deviennent une trop grande nuisance. Pour les habitants, les chats et les pistolets à eau demeurent en revanche les seules armes.
 SYDNEY (AFP) – 23.04.2011 TV5 MONDE © 2011 AFP

A propos kozett

Deux phénomènes peuvent amener à une manipulation dans la prise en compte des informations par notre conscience : --> Le mirage qui voile et cache la vérité derrière les brumes de la sensiblerie et de la réaction émotionnelle. --> L’illusion qui est une interprétation limitée de la vérité cachée par le brouillard des pensées imposées. Celles-ci apparaissent alors comme plus réelles que la vérité qu’elles voilent, et conditionnent la manière dont est abordé la réalité … A notre époque médiatisée à outrance, notre vigilance est particulièrement requise !
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