Les moutons enragés – 13 août 2011 – par Benji
Après la Suède, l’Angleterre! Ajoutez à cela les USA qui veulent réguler eux aussi internet depuis un moment, et l’avenir s’annonce bien triste pour l’information et les échanges…
La Chine s’est engouffrée dans la brèche ouverte par le premier ministre britannique David Cameron qui veut contrôler Internetdans la foulée des émeutes en Grande-Bretagne. Pékin y voit la légitimation de la censure, rapporte notre partenaire Rue89.

Le premier ministre britannique David Cameron
C’est le Global Times, organe officiel très nationaliste, qui exprime souvent crûment la pensée du pouvoir chinois, qui l’écrit :
« La proposition de Cameron de bloquer les réseaux sociaux détruit le concept de liberté d’expression de l’Occident qui a toujours présenté une supériorité morale en critiquant les développements hésitants de la liberté sur Internet dans les pays en développement. […]
Concernant la Chine, les défenseurs d’un développement sans limites d’Internet devraient réfléchir à deux fois à leurs idées. Sur Internet, il ne manque pas de posts et d’articles incitant à la violence. Ils ne manqueraient pas de créer des dégâts immenses s’ils étaient autorisés à être diffusés sans contrôle. Dans ce cas, tous les gouvernements n’ont pas d’autre choix que de fermer les sites qui les diffusent et d’arrêter les agitateurs. »
« La libre circulation de l’info peut être utilisée pour le mal »
David Cameron a créé la surprise, dans sa déclaration aux Communes, jeudi, en évoquant la possibilité de couper les réseaux sociaux en cas de troubles, ou même de prendre des mesures préventives en cas de préparation de violences, ce qui impliquerait des écoutes généralisées. Il a déclaré :
« Nous travaillons avec la police, les services de renseignement, les industriels pour voir s’il est possible d’empêcher les gens de communiquer via ces sites et services internet lorsqu’on sait qu’ils planifient des actes criminels. »
Cette piste de réflexion de la part du Premier ministre s’est attirée des commentaires négatifs, à l’image de cette réaction, sur Twitter, de Jeff Jarvis, professeur de journalisme à New York, spécialiste d’Internet et des nouveaux médias :
« Je ne pense pas que Cameron soit devenu d’un seul coup anti-médias sociaux, il cherche plutôt un bouc émissaire simple à blâmer. La technologie est toujours une cible aisée. »
Pour Jeff Jarvis :