La Belgique a franchi dans la nuit de mercredi à jeudi une « première étape décisive » vers une sortie de la crise politique dans laquelle elle se débat depuis des mois.
Le PM pressenti, le socialiste francophone Elio Di Rupo, a semble-t-il gagné un pari risqué. Mercredi matin, il avait claqué la porte des négociations et fait état du « blocage total » des discussion en vue de former un gouvernement de plein exercice, 458 jours après les législatives du 13 juin 2010.
Les présidents des huit partis flamands et francophones associés aux discussions ont pu dégager un consensus sur les divers aspects relatifs à ‘BHV’, l’arrondissement électoral bilingue de « Bruxelles-Hal-Vilvorde », le seul de Belgique, réunissant la capitale du pays et sa banlieue en Flandre.
Cette question est au coeur du contentieux entre Flamands et francophones. Les premiers réclament depuis des années sa scission afin de mettre fin à des droits linguistiques, électoraux et judiciaires spéciaux dont bénéficient les seconds dans la périphérie flamande de Bruxelles.
Si tous les obstacles sont franchis, il faudra encore définir le programme de la future coalition pour qu’un gouvernement de plein exercice voie enfin le jour.
Le Monde du 15 septembre 2011