Des remèdes contre la crise, il n’en existe qu’un et il est toujours payant : la guerre. Les pauvres se frittent entre eux et les riches émargent.
Voilà qu’à son tour Israël nous prépare le coup de Bush en Irak sur les « armes de destruction massive » avec l’Iran. Du cauchemar en conserve pour approvisionner le magasin des horreurs en nourrissant les comptes des marchands de canons !
Les spécialistes sont à pied d’œuvre pour façonner les opinions dans le sens qui arrange le mieux les fabricants de crise. Il aura fallu quelques années pour découvrir que le dossier Irak reposait sur un grand mensonge… Et qui de plus crédible pour faire avaler le python que l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique ?… En dix points elle nous détaille le danger qui menace l’Occident… Parole de chinois !
Depuis le mois d’octobre les déclarations guerrières font l’aller-retour entre Israël et Téhéran à propos des installations nucléaires iraniennes. Le fait est que le très néfaste Benyamin Nétanyahou, épaulé par Ehoud Barak, le ministre de la Défense, a envie de se farcir l’Iran, et ce quel qu’en soit le coût en matériel et en vies humaines.
Comme le résume sans détour Ron Ben-Yishaï, chroniqueur militaire dans Yediot Aharonot (journal de centre-droit israélien, repris dans Courrier International de lundi dernier) pour lui tout ça sent l’enfumage à pleins poumons et bien pire encore : « Ce n’est un secret pour personne, à commencer par l’Iran, qu’Israël multiplie les manœuvres en Méditerranée pour se préparer à des frappes aériennes contre les infrastructures nucléaires iraniennes. Quant aux polémiques déclenchées en Israël par les fuites, elles ont au moins l’avantage de rappeler aux États-Unis, à la Russie et à la Chine que si des sanctions efficaces [contre l’Iran] ne sont pas adoptées par le Conseil de sécurité de l’ONU il ne restera plus à la communauté internationale qu’à assumer les conséquences terribles de frappes israéliennes. Certes, en donnant du crédit à l’éventualité de frappes étrangères contre l’Iran, les fuites occidentales et israéliennes risquent de pousser Téhéran à entamer un travail d’enfouissement de leurs capacités nucléaires, ce qui pourrait à la fois ralentir son programme et limiter l’impact de frappes occidentales. Mais, paradoxalement, c’est cette perspective qui risque de plaider en faveur d’une opération occidentale ou israélienne à très court terme contre l’Iran. Ce qui explique sans doute les récentes rencontres secrètes entre responsables israéliens et britanniques de la défense. »
On ferme les guillemets et on ouvre les hôpitaux de campagne !
