Les truands de la gouvernance

Ruminances – mardi 28 novembre 2011 –
En direct de la France qui pue

Ce n’est plus un secret pour personne, cela fait longtemps que nous le dénonçons, parfois jusqu’à la redondance, cette Cinquième république agonisante ne gouverne plus, elle applique avec la rigueur que l’on sait les consignes des prédateurs de la finance pour qui le nivellement doit se faire par le bas. Les dirigeants politiques n’ont qu’un souci, faire fonctionner la machine médiatique, bien muselée, gérer l’émotion en développant un climat d’insécurité pour s’attirer les bonnes grâces d’un électorat hautement traumatisé.

 
A chaque fait divers, au moindre énervement entre deux particuliers pour un passage clouté mal emprunté, à la plus infime bousculade dans le métro aux heures de pointe, un séide de la Sarkozie se plante devant la bonnette pour clamer l’urgence d’une loi plus coercitive que les précédentes, qui, de l’avis même de ceux qui les ont promulguées sont totalement « inapplicables »
 
 
Champion toutes catégories en la matière, souci frontiste oblige, Sarko use et abuse de ce procédé, sans résultat. Qu’à cela ne tienne, on remet une couche. L’UMP s’accroche à la resucée présidentielle et laboure le champ des peurs à la charrue agricole. C’est ainsi que, profitant du traumatisme causé par la mort de la jeune Agnès qu’on instrumentalise, elle revient à la charge en proposant une mesure répressive sur les mineurs de 12 ans… Voilà dans le détail le programme de gouvernement pour les cinq prochaines années et plus si affinité !
 
Fin 2010 déjà, ce brave Estrosi, se faisant l’écho d’une idée chère à Sarko, avait souhaité une loi de ce genre pour faire modifier l’ordonnance de 1945, s’appliquant aux mineurs de 16 ans et qui selon lui devaient payer comme des grands… Tollé et rétropédalage. Un an plus loin, on insiste avec des plus petits encore… A quand le tour de Giulia ?…

A propos werdna01

Hors des paradigmes anciens et obsolètes, libérer la parole à propos de la domination et de l’avidité dans les domaines de la politique, de la religion, de l’économie, de l’éducation et de la guérison, étant donné que tout cela est devenu commercial. Notre idée est que ces domaines manquent de générosité et de collaboration.
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