David Douillet : Bourde ministérielle

Quand le ministre des sports, David Douillet, rend hommage à un « pourfendeur«  de la discipline.

Le Post 30/11/2011

David Douillet le pourfendeur de la langue française, et roi de la gaffe

Si vous avez regardé le petit Journal de Yann Barthèsmardi soir, ou même si vous avez surfé mercredi matin sur la toile mondiale de l’Internet mondial, vous n’avez pas pu passer à côté.

David Douillet, notre bon ministre des Sports, ex-judoka et politicien aux dents très longues, aux petits copains à placer et au vocabulaire bien court, a encore frappé.

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Le Petit journal

nous a déniché la dernière perle littéraire de notre bon David, qui voulant complimenter Eric Raoult, le maire UMP du Raincy (93), sur son action en faveur du sport, ce qui en soi est soit un exploit, soit un exercice de léchage de bottes assez commun, s’est donc emmêlé les pieds dans le tatami et a commis ceci :

(Images : Canal+ / Fred-Lille)

C’est drôle, me direz-vous. Oui, c’est drôle.

Comme c’est drôle aussi de constater qu’ Eric Raoult, député élu de la République depuis 1986, ancien ministre et maire du Raincy, ne connaît pas davantage que notre ex-roi du judo et du tourisme un mot somme toute assez commun.

« Pourfendeur ».

Ce n’est pas un mot compliqué, ce n’est pas un mot rare, comme pourraient l’être par exemple béotien, philistin, ou encore ganache.

Tous mots pour dire « ignorant ».

On avait déjà bien ri avec l’utilisation farfelue de l’inimaginable dont le pluriel fantaisiste façon Douillet était devenu par magie « inimaginaux », mais avait-on raison d’en rire ?

Parce que finalement, est-ce si drôle de constater que notre ministre des Sports, et qui dit ministre dit représentant la France et les Français, est non seulement inculte, mais également idiot ; qui, en voulant se faire plus gros que le bœuf à utiliser un vocabulaire qu’il ne maîtrise pas, « enfla si bien qu’il creva », et dit pour finir exactement le contraire de ce qu’il voulait dire.

Et de constater, que celui-là même, Eric Raoult, à qui le compliment est destiné, est tout aussi ignare et fat, qui ne le comprenant pas davantage, plutôt que de l’avouer, le prend avec sourire et fierté et se rengorge tel un coq sur ses ergots.

Et ces gens-là nous gouvernent.

Oui oui oui.

Alors, vous trouvez vraiment qu’il y a là de quoi rire ?

Sources : Le Petit Journal, Le Post, Nouvel Obs

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