Le Château de Chalais acquis par l’humoriste Yves Lecoq : « Mon projet est avant-tout culturel » et le restaurant restera ouvert.

Sud-Ouest 22 /12/2011 par olivier sarazin

Lecoq achète le château

C’est officiel : l’humoriste a signé pour le château à Chalais. « L’édifice restera ouvert, mon projet est désintéressé », dit-il.
La noble bâtisse domine la vallée de la Tude depuis le XIe siècle. Prise par les Anglais durant la guerre de Cent Ans, reprise et démantelée par Charles V en 1453, reconstruite sous la Renaissance, la place forte a connu bien des péripéties. Elle était la propriété des Talleyrand-Périgord, qui avaient pour devise « Re que Diou » (Rien que Dieu) et dont l’étoile pâlit à la fin du XVIIIe.

En 1883, le dernier prince de Chalais, le duc Hélie-Louis-Robert, légua ses biens et son château à la Ville, mais exigea que l’on crée un hospice de vieillards. Voilà pourquoi l’édifice fut longtemps propriété de la maison de retraite. Cela n’est plus le cas aujourd’hui… L’information est officielle : le château de Chalais appartient désormais à l’humoriste Yves Lecoq. Un compromis de vente avait été conclu cet été (« Sud Ouest » du 4 juillet) ; l’acte définitif a été signé il y a peu.

« Il ne reste plus que quelques détails à régler », confirme le maire Jean-Claude Maury, par ailleurs président du conseil d’administration de la maison de retraite, qui n’avait plus les moyens d’entretenir l’imposante bâtisse, dont la toiture menace ruine.
Quel est le montant de la transaction ? La somme de 800 000 €, proche de l’estimation des Domaines, est-elle bonne ? M. Maury ne souhaite pas répondre à cette question mais promet d’en dire plus, samedi 7 janvier, lors des vœux aux Chalaisiens. La cérémonie se déroulera au cloître et M. Lecoq pourrait être présent.

Le restaurant restera en place
Pour l’heure, l’imitateur séjourne au Brésil, où nous l’avons contacté hier matin. « L’édifice restera ouvert. Je ne souhaite pas en faire une demeure privée. Mon projet est avant-tout culturel et mon engagement désintéressé. Ce n’est pas une affaire d’argent, même si les travaux de restauration à mener sont considérables et que les frais engagés devront être amortis », nous a expliqué M. Lecoq au téléphone.
L’artiste envisage l’aménagement d’un magasin d’antiquités et d’une salle de spectacles où pourrait se dérouler un festival estival.
M. Lecoq dit encore que « le restaurant restera en place», même s’il n’a pas pu acheter le fonds de commerce, en refusant de répondre à la « surenchère ».
Pour bien comprendre, il faut ici préciser que l’affaire appartient à Gérard Corluy – le propriétaire du site touristique de l’étang Vallier à Brossac – qui souhaitait lui aussi acquérir le château. Ceci explique sans doute cela… « Jean-Louis Bruneau, le gérant, a toute ma confiance. C’est un bon chef et c’est aussi un ami », a précisé l’humoriste.
Reste désormais à planifier les travaux. Le plus urgent concerne la toiture, dont la rénovation a été estimée à plus de 2 millions d’euros. Le bâtiment étant classé, l’État pourrait néanmoins aider le nouveau maître d’œuvre.
Yves Lecoq (Yves Lecoquierre-Duboys de La Vigerie pour l’état- civil) est un grand amateur de châteaux, d’antiquités et des arts de la période du XVIIIe siècle.
En 2008, il a acquis le château de Chambes, à Roumazières, où il vient régulièrement se reposer.

 

 

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