SeaFrance : Les salariés de la compagnie de ferries estiment que la solution du président est « irréalisable ».

Nouvel Obs  le 04-01-2012

 les propositions de Nicolas Sarkozy rejetées

 Les porteurs de la coopérative ouvrière (Scop) pour reprendre la compagnie de ferries en Manche SeaFrance ont rejeté mercredi 4 janvier, dans une lettre ouverte, les propositions de Nicolas Sarkozy pour financer leur projet, les jugeant irréalisables.
« La solution esquissée » lundi par le président de la République « ne peut être envisagée en raison de l’insécurité juridique qu’elle engendre », écrivent les leaders de la CFDT qui portent ce projet, listant toute une série d’obstacles juridiques, commerciaux et techniques. « On ne refuse pas l’offre de Sarkozy, mais on dit que ce n’est techniquement pas faisable », a déclaré à l’AFP Didier Cappelle, l’un des porteurs de la Scop.
Liquidation ?
Nicolas Sarkozy a demandé lundi à la SNCF d’apporter son aide au projet de Scop par le versement d’indemnités exceptionnelles aux salariés –qui pourraient s’élèver à 50 ou 60.000 euros– pour leur permettre de les réinjecter dans la coopérative.
Il a par ailleurs proposé le rachat des bateaux par la SNCF, qui les relouerait ensuite pour une somme modique à la Scop, après une réunion de crise au ministère des Transports sur l’avenir de cette compagnie qui emploie 880 personnes en CDI à Calais et qui génère au moins autant d’emplois indirects.
En préalable à ces mesures, le président jugeait « inéluctable » la liquidation définitive de SeaFrance.
« Solutions incertaines »
Mais, selon Didier Cappelle, ces propositions sont incertaines car elles engendrent « l’incertitude pour la SNCF de récupérer les navires », une « perte du fond de commerce, du nom commercial, des systèmes de réservation fret et passager et donc de l’accès à la clientèle », écrit-il dans cette lettre.
« Par ailleurs, la liquidation de SeaFrance entraînerait de facto la nécessité de négocier de nouveaux accords d’exploitation avec les ports de Calais et Douvres sans avoir la certitude absolue d’obtenir les autorisations, notamment à Douvres », estiment-ils.
 Par Le Nouvel Observateur avec AFP
Mots-clés : Seafrance, Tribunal de commerce, décision, salariés, licenciements, reprise
 
 

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