Comment la campagne présidentielle est vue de l’étranger

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Corse-Matin.com – 9 janvier 2012 –
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Si la présidentielle à venir les passionne, les journalistes européens et américains ne sont pas vraiment tendres avec nos candidats
« La Ve République est à bout de souffle et en pleine crise de l’euro, le système présidentiel français est un handicap. Le prochain occupant de l’Élysée devra apprendre à déléguer…» Pas tendres, nos confrères du très sérieux Financial Times avec nos institutions ! Mais révélateur du regard que portent la presse étrangère et les opinions publiques sur notre classe politique. Car de la vieille Europe à la jeune Amérique, si on se passionne pour la campagne électorale, on « raille » volontiers ses principaux acteurs.
« Sarkozy superprésident : l’agité est de retour »
Dans cette « élection du désamour »comme la qualifie le New York Times, la presse étrangère renvoie souvent dos à dos un Nicolas Sarkozy superprésident – « l’agité est de retour »titrait récemment le Daily Telegraph – et un François Hollande trop mou –« Ce grand naïf au regard de chien fidèle »,dit de lui le journal autrichien Standard.
«La politique française passionne nos lecteurs,assure Jean-Noël Cuenod, correspondant des journaux suisses La Tribune de Genève et 24 Heures. Proximité géographique oblige, certes, mais aussi par son côté spectaculaire, la personnalité des candidats et ce côté exubérant plus que sérieux. Rachida Dati en garde des Sceaux avec ses mini-robes et ses bottes Dior, ça nous a franchement fait rigoler…»
En Italie, où on s’y connaît en Commedia dell’arte politique, on suit aussi de très près cette campagne.« Le lien entre Français et Italiens a toujours été très fort,confie Alberto Mattioli du journal turinois La Stampa. Chez nous, Sarkozy n’est pas populaire. Quelques-unes de ses initiatives ont été mal comprises comme sa guerre en Lybie, ou bien encore son implication dans la chute de Berlusconi. Car si les Italiens souhaitaient son départ, ils détestent qu’on se mêle de leurs affaires intérieures. »
Et que la première Dame de France soit italienne ne change rien :«Elle a passé toute sa vie à Paris et parle mieux le Français que l’Italien…» Quant à François Hollande, il n’inspire rien de particulier à nos amis transalpins.« C’est un personnage mystérieux. Marine Le Pen est plus connue que lui, un personnage haut en couleurs qui dit avoir des relations avec la Ligue du Nord et s’est rendue à Lampedusa pendant le printemps arabe. »
En Espagne, « on parle plus de la crise que de la présidentielle française », observe Miguel Mora d’El Pais. Hollande est quasi inconnu – « on trouve qu’il manque de charisme »- et le jugement sur Sarkozy est partagé : «on l’apprécie pour l’aide qu’il nous a apporté dans la lutte contre le terrorisme et ETA, il sera d’ailleurs reçu par le Roi le 16 janvier, mais on le trouve hyperactif et peu efficace. »
«La France est le pays le plus important du monde !»
C’est en Allemagne que la connaissance de la politique française est la plus aiguë.« Nous y portons une très grande attention,confirme Stefan Ulrich, notamment en raison de la crise et du nécessaire sauvetage du couple franco-allemand. Pour nous, la France est le pays le plus important du monde !»,annonce sans rire lereporter politique du Suddeutsche Zeitung de Munich. Outre-Rhin, Sarkozy est très connu. Apprécié ? «Plus qu’en France. Au début, les Allemands étaient sceptiques. Mais sa cote est remontée. Il apparaît plus crédible et plus rigoureux.» Quant à François Hollande, il inquiète plus qu’il ne déplaît.« Jusqu’aux primaires socialistes, personne ne le connaissait. Son handicap médiatique est de n’avoir jamais fait partie d’un gouvernement. Maintenant les Allemands savent qui sait. Mais on doute de sa politique européenne, on se méfie des germanophobes de son entourage comme Montebourg et on ne comprend pas bien son programme.» Enfin, si à Berlin, Francfort ou Munich, François Bayrou est peu connu, il n’en va pas de même d’Eva Joly.« En tant qu’ancienne magistrate, elle inspire confiance et puis n’oubliez pas que les Allemands sont très sensibles aux thèmes environnementaux».
Des dissentions apparaissent dans le couple Franco-Allemand

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