Afin d’éviter la catastrophe, cessons de nous rendre dépendants !

La Décroissance n°86  février 2012 – Michel Chevalier
Nous sommes de plus en plus nombreux à pense que l’on va dans le mur. Non seulement à cause des injustices criantes de ce monde capitaliste, non seulement à cause des gaspillages,  du climat et de la pollution, mais parce que la survie de l’espèce humaine est en danger flagrant.
Et dans le mue, on y va tellement vite que personne ne veut descendre du bus. Tout le monde ou presque est convaincu que ce système basé sur la loi du fric dictateur ne peut continuer. Mais on se demander tous comment en sortir. Comment revenir au bon sens ! La question nous emble d’autant plus difficile à résoudre que les pouvoirs et puissants ont tout organisé pour nous rendre DEPENDANTS.
Dépendants du travail où ils nous exploitent. Dépendants du prix de nos loyers qui augmentent sans cesse. Dépendants de la voiture pour aller au travail qu’ils ont éloigné. Dépendants de l’ultra-consommation qu’ils ont organisée mondialement après avoir tué la proximité. Dépendants d’un monde agro-chimique où les Monsanto imposent leur loi criminelle et empoisonneuse. Dépendants des banques qui contrôlent et utilisent l’argent gagné par le travail. Dépendants de l’énergie nucléaire et du chauffage électrique. Dépendants des politiciens qui ont organisé leurs institutions antidémocratiques et nous dénient le droit de faire de la politique hors pensée unique. Dépendants des médias contrôlés par l’argent et la pub, pour manipuler l’opinion et nous détourner de la révolte par le sport, la compétition, le spectacle débile. Dépendants des nouvelles technologies déshumanisantes, polluantes, qui nous rendent individualistes et incapables de réagir dans la facilité. Dépendants programmés du tabac, de la télé, de l’alcool, du sport, de l’esprit de concurrence. Dépendants de la mal-bouffe, moins chère, moins saine, sur le dos des petits paysans. Dépendants d’un pouvoir d’achat qui coupe savamment la population en deux groupes manipulables : ceux qui peuvent acheter, contre ceux qui ne peuvent plus vivre.
Il faut d’abord savoir arrêter le bus avant qu’il ne percute le mur, et en descendre, avant de changer complètement de direction. En ce sens, il faut mettre en cause tout ce qui nous rend dépendants du système. Boycotter le marché capitaliste. Favoriser tout ce qui nous ramène à l’autonomie, à la proximité, à la Nature, au respect, à la solidarité. C’est un choix positif, pour éviter la catastrophe !   

A propos werdna01

Hors des paradigmes anciens et obsolètes, libérer la parole à propos de la domination et de l’avidité dans les domaines de la politique, de la religion, de l’économie, de l’éducation et de la guérison, étant donné que tout cela est devenu commercial. Notre idée est que ces domaines manquent de générosité et de collaboration.
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