Le discours que Nicolas Sarkozy a consacré à l’éducation, mardi 28 février à Montpellier, suscite de nombreuses réactions.
Oppositions. Surtout, Laurent Fillion déplore que les professeurs des écoles soient oubliés. « Ces 500 euros que vous nous promettez, écrit-il, vont accentuer les écarts entre eux et nous alors que leurs conditions de travail vont empirer au vu du nombre de classes supprimées encore en septembre en maternelle et en élémentaire et du fait de la suppression des postes de Rased. » Il ajoute : « jouer une catégorie d’enseignants contre une autre, jouer les familles contre les enseignants, les enseignants contre les élèves m’a toujours paru néfaste ».
« L’instit’humeurs » sur son blog approuve. « En consacrant une bonne partie de son discours sur l’éducation à monter les familles contre les profs (une hérésie : chaque enseignant sait l’importance d’un triangle élève-prof-parent soudé), Sarkozy poursuit sa politique de clivage entamée depuis le début de la campagne », écrit-il.
Contradictions. Sur Le Café pédagogique, François Jarraud constate également que « Nicolas Sarkozy a d’emblée opposé enseignants et familles ». Et pointe les « incohérences » du président-candidat. Nicolas Sarkozy, en effet, « a dressé un tableau très sombre de l’école tout en affirmant que les évaluations nationales montraient des progrès et en vantant le soutien scolaire mis en place ». De la difficulté de « dresser un bilan positif » tout en disant que tout va mal… « Ces incohérences et ces insuffisances seront-elles détectées par les électeurs ? », demande François Jarraud.