Syrie – Le plan Annan accepté, la répression continue

Le régime syrien a dit accepter le plan de sortie de crise de l’émissaire international Kofi Annan, qui a reçu mardi l’appui de Pékin après celui de Moscou, deux alliés de poids de la Syrie.

 Le plan Annan, approuvé le 21 mars par le Conseil de sécurité de l’ONU, préconise la cessation de toute forme de violence par toutes les parties, sous supervision de l’ONU, la fourniture d’aide humanitaire à toutes les zones affectées par les combats et la libération des personnes détenues arbitrairement.

 Dans le même temps, plusieurs centaines d’opposants étaient réunis à Istanbul pour envisager l’après-Bachar Al-Assad et tenter de former un front uni afin de bâtir une « république démocratique ».

Sur le terrain, le président Assad s’est rendu dans le quartier de Bab Amr, bastion de la rébellion à Homs (centre) qui a été pilonné par le régime, où il évoqué la reconstruction et justifié de nouveau l’intervention de l’armée par la menace « terroriste ».

 Les militants, eux, ont fait état de nouveaux bombardements dans cette ville, dont certains quartiers sont la cible depuis une semaine, et de très violents combats à travers le pays. Au moins treize civils ont péri dans la province d’Homs sous les bombardements de l’armée régulière, d’après l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui décompte au total 31 morts mardi, dont 18 civils.

Les violences ont fait, selon l’OSDH, près de 10 000 morts en plus d’un an, et selon l’ONU, plus de 9 000.

Le Monde 28 mars 2012