Politis – Par Erwan Manac’h – 29 mars 2012 –
Avec la fermeture des 19 000 places d’hébergement d’urgence ouvertes pour l’hiver, les associations dénoncent l’« hypocrisie » et la « misère » des politiques de solidarité avec les mal logés. Elles interpellaient les électeurs, jeudi 29 mars, devant le Conseil d’État.
Le quinquennat qui s’achève devait être celui du « zéro SDF ». Dès 2008, un « chantier national prioritaire » pour l’insertion était annoncé avec des belles intentions, alors que le Droit au logement opposable entrait (théoriquement) en vigueur. Mais après cinq ans de discours, les 33 associations de terrain, réunies jeudi 29 mars devant le Conseil d’État, tirent un bilan négatif. Elles sont « en colère » et dénoncent le mutisme des grands partis devant l’aggravation de la crise.
Une mission parlementaire, qui publiait son rapport en janvier 2012, chiffrait à 70 000 le nombre de places manquantes dans les centres d’hébergement d’urgence. « À la fin de ce quinquennat, les associations sortent affaiblies, alors qu’elles devraient avoir davantage de moyens pour faire face à la crise », lance même Christophe Robert de la fondation Abbé Pierre, en dénonçant les coupes de subventions récurrentes.
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