Policiers : la « présomption de légitime défense » fait débat

Le Monde du 27/04/2012
Papier de verre Hervé Le Tellier
Nicolas Sarkozy veut pour les policiers la « présomption de légitime défense », mesure au programme du FN et que Claude Guéant, qui s’y opposait, qualifiait voici deux mois de « permis de tuer ». Pour gagner quel pourcentage de voix ? 0,07.

J-9 : la présomption de légitime défense fait débat

Depuis la mise en examen mercredi pour homicide volontaire d’un gardien de la paix de Seine-Saint-Denis, accusé d’avoir tué d’une balle dans le dos un multirécidiviste, la question de la présomption de légitime défense policière est devenue le nouveau sujet d’affrontement idéologique de la campagne présidentielle. Il faut dire que la question divise fermement les deux qualifiés pour le second tour. 
 Nicolas Sarkozy a repris jeudi la proposition du syndicat policer Alliance, qui prône un « droit à la présomption de légitime défense » afin de mieux protéger policiers et gendarmes. « Dans un Etat de droit, on ne peut pas mettre sur le même plan un policier dans l’exercice de ses fonctions et le délinquant dans l’exercice de ses fonctions« , a déclaré hier le président sortant, précisant qu’il était « le dernier à vouloir donner un permis de tuer à un gendarme ou policier« .
 Pour autant, François Hollande « n’est pas favorable«  à la présomption de légitime défense, plaidant plutôt pour qu’un policier mis en examen puisse bénéficier de son salaire et de ses primes « comme tout concitoyen » tant qu’il n’est pas « jugé et condamné« .
De son côté, Marine Le Pen se réjouit de voir le débat se porter sur une proposition qui figure dans son programme. « Chaque jour, Nicolas Sarkozy puise dans mon projet« , a-t-elle déclaré, saluant une « victoire idéologique« . 

A propos kozett

Deux phénomènes peuvent amener à une manipulation dans la prise en compte des informations par notre conscience : --> Le mirage qui voile et cache la vérité derrière les brumes de la sensiblerie et de la réaction émotionnelle. --> L’illusion qui est une interprétation limitée de la vérité cachée par le brouillard des pensées imposées. Celles-ci apparaissent alors comme plus réelles que la vérité qu’elles voilent, et conditionnent la manière dont est abordé la réalité … A notre époque médiatisée à outrance, notre vigilance est particulièrement requise !
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