Hollande-Merkel : union sacrée pour la Grèce

Lors de leur première rencontre, la chancelière Angela Merkel et le président français ont affiché mardi soir une solidarité sans faille pour la Grèce en pleine tourmente, tout en admettant leurs différends sur la politique de croissance à mener en Europe.

Tous deux se sont dits prêts à réfléchir à de nouvelles « mesures de croissance » pour aider le pays, en plein chaos politique. Au-delà de l’urgence grecque, les deux dirigeants n’ont pas tenté de masquer leurs divergences, mais ont insisté sur leur volonté de dialogue pour les surmonter.

François Hollande, qui souhaite accorder plus d’importance à la croissance en Europe là où Mme Merkel donne la priorité à la rigueur, s’est dit « prêt à tout mettre sur la table lors du conseil européen (du 23 mai), y compris les euro-bonds« , des obligations communes européennes, jusqu’ici un tabou pour l’Allemagne.

 Quelques heures seulement après l’entrée officielle à l’Elysée, le président français a maintenu qu’il souhaitait renégocier le pacte budgétaire, pour y adjoindre un volet croissance. Ouvrant la porte à un compromis avec la chancelière sur ce sujet, il a aussitôt ajouté qu’il ne se prononcerait définitivement sur une renégociation qu’après avoir discuté avec elle. De son côté, Angela Merkel a assuré qu’il y avait « des points d’accord » sur la croissance, reconnaissant qu’il s’agissait d’un « concept général » qui pouvait recouvrir différents types de mesures

Le Monde 16 mai 2012