Elizabeth II – ABCédaire : Le petit guide du jubilé

 B comme BIBI: à plumes, à fleurs, à rubans, mais toujours soigneusement assortis à sa tenue, ses chapeaux sont un peu devenus la marque de fabrique de la souveraine, presque un attribut royal. Il se dit que la reine en aurait porté plus de 5.000.

Des chapeaux de la reine Elizabeth II, portés à différentes occasions et dates.
AFP/Archives – AFP

 De A à Z, 26 lettres pour se repérer dans les festivités du jubilé d’Elizabeth:

– A comme ARMADA: bateaux-dragons, péniches indiennes ou baleiniers, mille bateaux venus des quatre coins de l’ex-empire où le soleil ne se couchait jamais vont descendre la Tamise pour saluer celle qui est montée sur le trône il y a 60 ans.

– B comme BIBI: à plumes, à fleurs, à rubans, mais toujours soigneusement assortis à sa tenue, ses chapeaux sont un peu devenus la marque de fabrique de la souveraine, presque un attribut royal. Il se dit que la reine en aurait porté plus de 5.000.

– C comme CARROSSE: un an après le mariage en grande pompe de Kate et William, le « state landau » sera de nouveau de sortie le temps d’une procession qui permettra à la reine de saluer ses sujets dans la capitale.

– D comme DERBY: jubilé ou pas, Elizabeth, qui monte toujours à cheval, ne saurait manquer le 2 juin le rendez-vous d’Epsom, la seule classique que son écurie n’a jamais réussi à gagner.

– E comme EPOUX: à 90 ans, dont 60 dans le sillage de sa royale épouse, le prince Philip est fidèle au poste et jamais avare de bons mots: « Vous avez renversé combien de gens ce matin? », a-t-il lancé à un handicapé sur son véhicule motorisé.

– F comme FLAMBEAUX: 4.000 brûleront au Royaume-Uni et dans le Commonwealth à la gloire d’Elizabeth. Le premier sera allumé au Tonga, le dernier par la reine sur la scène du concert géant donné devant Buckingham.

– G comme GAFFE: au déjeuner des têtes couronnées organisé pour le jubilé, il y avait le souverain de Bahreïn et celui du Swaziland. La reine s’est aussitôt vue accuser d’ouvrir sa table aux « despotes ».

– H comme HESTON BLUMENTHAL: le roi de la cuisine moléculaire concocte un pique-nique pour 12.000 invités à Buckingham. L’intrépide chef étoilé, inventeur du porridge à l’escargot, servira le traditionnel « poulet du couronnement », revisité à coups de saveurs épicées.

– I comme INCONDITIONNELLE: ils ont beau être trapus et courts sur pattes, la reine est sous le charme des Corgis. Mais cohabiter avec les chiens royaux est parfois difficile: « Ils aboient tout le temps », s’est plaint l’un de ses petits-fils.

– J comme JUBILE (de diamant): dans l’histoire millénaire de la monarchie britannique, Elizabeth II est la deuxième à fêter pareil anniversaire, après Victoria avec laquelle elle pourrait aussi bientôt rivaliser pour le plus long règne (63 ans).

– K comme KATE (et WILLIAM): les chouchous de la famille royale seront en bonne place dans le casting du jubilé. Et les curieux s’attarderont une fois encore sur les formes de Catherine, à la recherche de rondeurs annonciatrices d’une naissance.

– L comme (BIG) LUNCH: les Britanniques époussettent leurs tréteaux. La reine les a conviés à se retrouver autour de pique-niques ou d’immenses tablées dans leurs quartiers.

– M comme MEMORABILIA, les incontournables souvenirs des célébrations royales. Il y en aura pour tous les goûts, des inévitables mugs à l’effigie d’Elizabeth aux « nains de jardins royaux« , en passant par le string spécial jubilé.

– N comme NOTE: celle du jubilé risque d’être salée. A elle seule, la parade sur la Tamise coûtera 10,5 millions de livres, réglés par des sponsors privés.

– O comme OBLIGATIONS. Depuis son avènement, la reine a – entre autres – répondu à 3,5 millions de lettres, envoyé 175.000 télégrammes à des centenaires, et accueilli 50.000 personnes chaque année à Buckingham.

– P comme POLICE: entre protection de la famille royale et prévention du terrorisme, ses nerfs seront mis à rude épreuve. Une répétition grandeur nature avant les JO.

– Q comme QUATRE-VINGT-SIX: doyenne des têtes couronnées d’Europe, arrière-grand-mère, la reine a eu 86 ans le 21 avril. Mais les chroniqueurs royaux en sont persuadés: elle n’abdiquera jamais.

– R comme REPUBLICAINS: ils ont beau vitupérer contre la monarchie, ils ont bien du mal à se faire entendre. D’après les derniers sondages, la reine n’a jamais été aussi populaire.

– S comme SURNOMS: il y a d’abord « Lilibet », le diminutif d’Elizabeth enfant. Et puis l’impertinent « Brenda », le surnom façon soap opera dont l’a affublé un journal satirique.

– T comme TEMPS: c’est l’épée de Damoclès de toutes les festivités dans le royaume. Mais la monarchie est prévoyante: dans la « lunch box » distribuée aux invités du pique-nique à Buckingham, il y aura un Kway…

– U comme UNION JACK: plutôt que de se fatiguer à agiter un drapeau, les groupies de la royauté pourront arborer des ongles laqués façon Union Jack, grâce aux kits spéciaux qui fleurissent dans les rayons.

– V comme VISITES OFFICIELLES: l’infatigable Elizabeth en a 261 à son actif. Pour le jubilé, la jeune garde – Harry, William et Kate – a été dépêchée dans le Commonwealth, mais la reine fait le tour de son royaume de mars à juillet.

– W comme WEEK-END: du 2 au 5 juin, les Britanniques goûteront aux joies d’un week-end prolongé. Mais la Banque d’Angleterre craint que tant d’oisiveté ne plombe un peu plus la croissance.

– X comme INCONNUE: Elizabeth a beau avoir été photographiée sous toutes les coutures, elle reste un mystère. Celle qui passe ses nerfs en arrachant des mauvaises herbes a fait sienne cette devise: « never explain, never complain » (ne jamais expliquer, ne jamais se plaindre)

– Y comme YACHT: un membre du gouvernement voulait en offrir un à la reine pour le jubilé. Retoqué pour cause d’austérité. Des parlementaires ont opté pour un vitrail, moins encombrant il est vrai que l’éléphant donné un jour par un président africain.

– Z comme ZAZA: peut-être le secret de la santé de fer d’Elizabeth. Grande amatrice de ce breuvage – du gin agrémenté de Dubonnet-, elle en boit un verre chaque jour.

 TV5MONDE  LONDRES (AFP) – 01.06.2012 – Par Nathalie AURIOL © 2012 AFP