Europe – Syrie : Poutine ferme face à l’UE, souple avec la Chine

 Le Monde 05/06/2012

Les responsables de l’Union européenne ont rencontré hier matin Vladimir Poutine  à Saint-Pétersbourg pour le 29e sommet Russie-UE.

 Principal objectif : tenter de parvenir à un accord sur le conflit syrien, la Russie étant le principal soutien du régime de Bachar Al-Assad.

Le président russe, cependant, n’a manifesté aucune volonté de modifier sa position, après que Moscou a déjà opposé, à deux reprises, son veto à des projets de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant Damas.

 Il a également récusé les critiques occidentales à propos du traitement réservé à l’ex-magnat russe du pétrole Mikhaïl Khodorkovski, condamné en 2003 à treize années d’emprisonnement pour fraude, vol et blanchiment d’argent. Fustigé pour les violences policières perpétrées à l’encontre de manifestants, la veille de son investiture, il a suggéré que la Russie « introduise dans sa législation les dispositions qui sont appliquées dans beaucoup de pays européens pour réguler de telles activités ».

 Il s’est en revanche montré beaucoup plus intéressé par la question de la suppression du régime de visas, soulignant qu’un « vrai partenariat est impossible quand il y a la barrière des visas pour nos ressortissants ». Et d’ajouter : « La peur d’une vague de travailleurs migrants en provenance de Russie me paraît très exagérée. »

Son ballet diplomatique se poursuit ce matin à Pékin à l’occasion d’une visite de trois jours destinée à renforcer les liens avec la Chine, allié-clé économiquement et politiquement (notamment sur l’épineux dossier syrien), dont il a récemment vanté la « relation sans précédent » avec son pays.