Nouvelle République 09/06/2012
La Loire à vélo dope l’économie régionale
L’aménagement des 800 km de l’itinéraire balisé sera achevé cette année. En 2011, l’activité a généré près de 16 M E de retombées.
En 2011, 789.000 cyclistes et randonneurs ont emprunté les différents parcours balisés en région Centre et dans les Pays de Loire. – (Photo archives NR)
La Loire à vélo est une affaire qui roule : tel est en substance le bilan dressé cette semaine par François Bonneau, président du conseil régional du Centre, et Jacques Auxiette, son homologue des Pays de la Loire, à partir d’une étude réalisée en 2011 (*).
Près de dix ans après ses premiers tours de roue, la Loire à vélo apparaît à la fois comme un succès populaire mais aussi une étonnante réussite économique. « C’est devenu un produit touristique à part entière », assure François Bonneau. En 2011, 23,3 millions de km y ont été parcourus par 789.000 cyclistes (les deux tiers), piétons, joggeurs et rollers. Selon l’étude, 51 % étaient des touristes, dont 36 % étrangers (Néerlandais, Allemands et Anglais).
Des touristes plus dépensiers
Mais surtout, « pour la première fois, des touristes itinérants rapportent davantage que des touristes en séjour ! » Pas si étonnant : les enquêtes nationales montrent que le touriste à vélo est plus dépensier que la moyenne. Versus Loire à vélo : tout compris, le touriste à vélo y a dépensé 68 € par jour. L’étude Inddigo établit ainsi que « les retombées économiques directes engendrées par le produit peuvent être estimées à 15,8 M€ en 2011. » Jacques Auxiette précise : « Ces retombées sont concentrées sur la section la plus ancienne de l’itinéraire, entre Tours et Saumur. »
Qui profite des retombées ? La réponse est en grande partie dans la nature des activités que pratiquent les usagers de la Loire à vélo : « Ils visitent villes et villages, et bien sûr, les monuments et musées, explique François Bonneau, mais ils profitent aussi – surtout les étrangers – de la gastronomie ! » Il faut y ajouter l’hébergement et les services liés au vélo (réparations chez des professionnels). « Les retombées pourraient atteindre 24,4 M€ par an, si l’on incluait les dépenses réalisées sur les boucles », itinéraires complémentaires du circuit principal.
L’aménagement de l’itinéraire a représenté un investissement de 50 M€ par les 12 maîtres d’ouvrage (Départements, communes et intercommunalités), dont 60 % par les deux Régions.
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Frédéric Baylot
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