Charente-Maritime – Dès le 9 juillet, les patients qui refuseront les génériques ne bénéficieront plus du tiers payant et devront avancer les frais.

Sud-Ouest 03/07/2012 Par Jennifer Delrieux
Les traitements génériques vont devenir (presque) automatiques

L’objectif de la Caisse d’assurance-maladie, passer de 70 % à 85 % de délivrance de génériques. (photo olivier blanchet)
Les médicaments génériques doivent devenir automatiques. C’est le message adressé par la Caisse primaire d’assurance-maladie de Charente-Maritime aux assurés du département.
À partir de lundi 9 juillet, les patients qui refuseront la délivrance de médicaments génériques, en Charente-Maritime, ne bénéficieront pas du tiers payant et devront avancer les frais. Les assurés devront envoyer eux-mêmes leur feuille de maladie à leur Caisse d’assurance-maladie et seront remboursés dans un délai de trois à six semaines. Les bénéficiaires de la CMU, les personnes souffrant d’affections de longue durée ou en invalidité sont également concernés. Seuls les antiépileptiques, le subutex et le levothyrox ne rentrent pas dans ce dispositif. En cas d’allergies, le médecin peut également, exceptionnellement, déclarer le médicament prescrit « non substituable ».
Objectif : augmenter la quantité de médicaments génériques consommés. En avril, seuls 70 % de médicaments délivrés étaient des génériques. La Caisse primaire d’assurance-maladie du département souhaite que le taux de substitution soit de 85 % d’ici la fin de l’année. La Charente-Maritime reste le département avec le taux de génériques le plus faible du Poitou-Charentes. Il se situe également en dessous de la moyenne nationale qui est de 71,7 %.
Des économies
La hausse de la consommation de génériques permettra de faire des économies. « Si on passe de 70 % à 85 % de délivrance de génériques, cela permettra de faire une économie supplémentaire de 500 millions d’euros », précise Philippe Guilleau, coprésident du syndicat des pharmaciens de Charente-Maritime. Ces économies permettront de payer d’autres traitements qui ne sont pas remboursés actuellement. « Le but est de faire en sorte que ces économies bénéficient aux patients », insiste Philippe Guilleau.
Les 85 % avaient déjà été atteints en 2007. L’apparition de nouveaux médicaments a fait baisser ce chiffre, en partie, car il faut entre dix et quinze ans pour que le brevet de protection du médicament de référence tombe dans le domaine public. « Peut-être que le système s’est assoupli. Le département a également une population âgée qui est peut-être plus réticente à opter pour des génériques », explique Francis Montier, directeur de la Caisse primaire d’assurance-maladie de Charente-Maritime.
région Poitou-Charentes
 

A propos kozett

Deux phénomènes peuvent amener à une manipulation dans la prise en compte des informations par notre conscience : --> Le mirage qui voile et cache la vérité derrière les brumes de la sensiblerie et de la réaction émotionnelle. --> L’illusion qui est une interprétation limitée de la vérité cachée par le brouillard des pensées imposées. Celles-ci apparaissent alors comme plus réelles que la vérité qu’elles voilent, et conditionnent la manière dont est abordé la réalité … A notre époque médiatisée à outrance, notre vigilance est particulièrement requise !
Cet article, publié dans Economie, Santé, est tagué , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.