Le Monde du 05/07/2012
S’alimenter et consommer des produits vierges de toute trace d’huile de palme et de ses dérivés, c’est (très) difficile mais (presque) possible.
C’est ce que vient de prouver Adrien Gontier, thésard en géochimie à Strasbourg. Au nom de « l’éthique, de la santé et du bons sens écologique », ce jeune homme a donc, une année durant, passé au peigne fin les étiquettes et harcelé les fabricants de plats surgelés ou de produits cosmétiques, jamais à court de vocabulaire pour cacher au consommateur la véritable composition de leurs produits, raconte-t-il à Rue89.
Pour que son expérience devienne d’utilité publique, il a tenu un blog, où il recense les dizaines d’industriels et de marques qui utilisent l’huile de palme, notamment pour rehausser le goût de leurs produits. L’étudiant a aussi élaboré un « petit guide vert », à destination des consommateurs, afin de les aider à comprendre les étiquettes et à ne pas se laisser abuser.
Enfin, en plus de dénoncer les méfaits de la culture et de la consommation d’huile de palme, il a mis en ligne conseils et astuces pour fabriquer ses propres produits ménagers ou sa pâte à tartiner chocolatée.
Et maintenant ? Adrien Gontier est prêt à se lancer de nouveaux défis, comme « vivre un an sans téléphone portable pour dénoncer l’extraction des minerais par des enfants en Afrique ». Mais ce sera après l’écriture de sa thèse.
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Frédéric Baylot
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