ONU : enfin un traité sur le commerce des armes ?.

Le Monde du 27/07/2012

La conférence diplomatique pour le premier traité sur la régulation du commerce des armes prend fin aujourd’hui, au siège de l’ONU, où il devra être approuvé à l’unanimité.

Les négociations ont suscité de vives crispations. Outre-Atlantique, d’aucuns mettent en garde sur le fait qu’un tel traité porterait atteinte au second amendement de la Constitution des Etats-Unis, fragilisant ainsi « nos droits en tant que citoyens américains » et affaiblissant « notre souveraineté« , cite FoxNews.com, rappelant que l’administration Bush s’était opposée aux négociations en 2006.

The Times of India précise, pour sa part, qu’il est plus difficile d’échanger du pétrole et des fruits que des armes, dépourvues de réglementation. Le consensus sera, en effet, périlleux à trouver, en raison des intérêts divergents divisant les pays. La Chine souhaite à ce titre exclure du traité les armes légères, dont elle est un grand exportateur, bien que ce type d’arsenal représente la cause majeure des morts dans les conflits.

 L’ONG Oxfam, l’un des plus gros activistes en faveur du traité, a estimé que les négociations manquaient de clarté, et considéré leur contenu « beaucoup trop faible pour atteindre ses objectifs humanitaires« , rapporte The Guardian. Et le site Salon.com de rappeler que 2 000 personnes meurent chaque jours de violences armées, spécifiant que la période 2000-2010 a connu des importations d’armes dans des pays pourtant sous embargo – comme l’Iran ou le Zimbabwe – atteignant 2,2 milliards de $.

 Le New York Time, de son côté, choisit de publier le témoignage et l’analyse d’un ancien enfant soldat de l’armée de Sierra Leone. Un « cri du coeur » en faveur de la régulation de ce morbide commerce.