Roumanie : Basescu échappe à la destitution – Cessons d’ignorer la crise démocratique en Roumanie par Collectif

Le Monde du 30/07/2012
Le président roumain suspendu Traian Basescu a échappé à la destitution, à l’issue d’un référendum organisé dimanche à cet effet ; le taux de participation était en effet inférieur à 50 %, qui est le minimum requis pour valider le scrutin, ont révélé les résultats préliminaires annoncés lundi matin par le bureau central des élections.

« Au moment de la clôture des bureaux de vote, dimanche à 23 heures, seuls 45,92 % des électeurs avaient voté, selon les estimations préliminaires », a précisé le bureau. Selon la loi sur les référendums, le président ne peut être destitué que par référendum, avec un taux de participation supérieur à 50 %.
L’Union sociale-libérale, le parti au pouvoir, a soutenu que le référendum serait valide, le taux de participation ayant dépassé les 50 %, selon son propre décompte parallèle. Les résultats préliminaires annoncés par le bureau central des élections ne sont que des estimations basées sur les voix provenant de 2 889 bureaux de vote, sur les 18 242 que compte le pays, a déclaré Dan Sova, sénateur du Parti social-démocrate d’opposition.
 Le « véritable résultat » ne sera connu qu’à la fin du décompte complet des votes, a souligné le vice-président libéral Relu Fenechiu, ajoutant : « Nous pensons que le taux de participation final sera d’environ 52 %. »
De son côté, le président par intérim Crin Antonescu a déclaré qu’il attendrait les résultats officiels. M. Basescu, un ancien capitaine de marine qui a déjà survécu à un référendum de destitution en 2007, a vu sa cote de popularité s’effondrer après les mesures d’austérité draconiennes appliquées dans le pays en 2010. 

 Cessons d’ignorer la crise démocratique en Roumanie

LE MONDE | 25/07/.2012à Par Collectif
Le Parlement roumain vient de décider de destituer le président de la République, Traian Basescu. Cette décision sera soumise à un référendum le 29 juillet. Partout dans le monde, la presse parle de « coup d’Etat parlementaire ». Le président avait déjà affronté une première tentative de destitution par le Parlement en avril 2007, mais les Roumains lui ont renouvelé leur confiance lors d’un référendum. Et en 2009, il a remporté un second mandat de cinq ans à la présidence de la République.

Silence du gouvernement français

Les signataires : François Bafoil (CERI – Sciences Po Paris) ; Marie-Laure Basilien-Gainche (Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle) ; Jean-Jacques Becker (Université Paris 10 Nanterre) ; Emmanuelle Boulineau (Ecole Normale Supérieure de Lyon) ; Dominique Bursztejn (rédactrice) ; Olga Camel (INALCO) ; Georges-Marie Chenu (ministre plénipotentiaire) ; Philippe Claret (Université Bordeaux IV) ; Irène Cortelian (politologue) ; Lydia Coudroy de Lille (Université Lyon 2) ; Stéphane  Courtois (CNRS) ; Marie Elizabeth  Ducreux (EHESS – CRH) ; Catherine Durandin (INALCO) ; Nicolas Escach (Ecole Normale Supérieure de Lyon) ; Pauline Fournier (INALCO) ; Francois Frison Roche (CERSA-INALCO) ; Gueorgui  Gotev (journaliste) ; Claude Grasland (Université Paris 7 Diderot) ; Petia Gueorguieva (Nouvelle Université Bulgarie) ; Béatrice von Hirschhausen (Centre Marc Bloch, Berlin) ; Nicolas Jacob (Université Lyon 2) ; George Frederick Jewsbury (CERCEC – EHESS) ; Roman Krakovsky  (Sciences Po Paris) ; Nicolas Lecaussin (IREF) ; Sébastien Leclef (Center for Social and Economic Research, Varsovie) ; Anne-Marie Le Gloannec (CERI – Science Po) ; Stefan Lemny (BNF) ; Judit Maàr (Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle) ; Jean-Sylvestre Mongrenier (Université Paris 8 Institut Français de Géopolitique) ; Paul-Antoine Miquel (Université de Nice) ; Ioan Negrutiu (Ecole Normale Supérieure de Lyon) ; Ilinca Nicodim (artiste plasticienne) ; Carmen Popescu (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) ; Patrick  Renaud (Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle) ; Violette Rey (Ecole Normale Supérieure de Lyon) ; Andreia Roman (INALCO) ; Hélène Roth (Université Blaise Pascal Clermont Ferrand) ; Stéphane Rosière (Université de Reims Champagne-Ardenne) ; Samuel Rufat (Université de Cergy-Pontoise) ; Traian Sandu (Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle) ; Anne-Marie Scotto (OVR Solidarités) ; Elena Soare (Université Paris 8) ; Svetoslav Terziev (journaliste) ; Damien Tricoire,(Université de Halle, Allemagne) ; Ana-Maria Vele (Université de Nantes) ; Marie Vrinat-Nikolov (INALCO) ; Serge Weber (Université Paris-Est Marne-la-Vallée) ; Mariusz Wolos (Academie polonaise des Sciences, Varsovie).

A propos kozett

Deux phénomènes peuvent amener à une manipulation dans la prise en compte des informations par notre conscience : --> Le mirage qui voile et cache la vérité derrière les brumes de la sensiblerie et de la réaction émotionnelle. --> L’illusion qui est une interprétation limitée de la vérité cachée par le brouillard des pensées imposées. Celles-ci apparaissent alors comme plus réelles que la vérité qu’elles voilent, et conditionnent la manière dont est abordé la réalité … A notre époque médiatisée à outrance, notre vigilance est particulièrement requise !
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