Parlement – Le groupe écologiste votera-t-il le traité européen ?

LE MONDE | 04.08.2012 Par Caroline Monnot et Nabil Wakim

Les élus écologistes sont divisés face au traité européen

« Je ne peux pas dire qu’il y ait assez d’avancées politiques pour que ce traité soit autre chose que ce qui a été prévu par Merkel et Sarkozy, c’est-à-dire un traité extrêmement austère et excessivement rigoureux. » Le président du groupe écologiste au Sénat, Jean-Vincent Placé, n’a pas caché, jeudi 2 août sur BFMTV, son intention de voter non au traité budgétaire européen, lorsqu’il devra être ratifié par le Parlement.
Le Conseil constitutionnel doit rendre son avis, le 9 ou le 10 août, sur une éventuelle révision constitutionnelle liée au traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG). Dans ce cas, le Congrès devra voter une telle révision à la majorité des trois cinquièmes, dont ne disposent pas le Parti socialiste et ses alliés.
« Je ne peux pas dire qu’il y ait assez d’avancées politiques pour que ce traité soit autre chose que ce qui a été prévu par Merkel et Sarkozy, c’est-à-dire un traité extrêmement austère et excessivement rigoureux. » Le président du groupe écologiste au Sénat, Jean-Vincent Placé, n’a pas caché, jeudi 2 août sur BFMTV, son intention de voter non au traité budgétaire européen, lorsqu’il devra être ratifié par le Parlement.
« COMPROMIS »
Pour autant, poursuit-il, « plusieurs d’entre nous jugent que la position du non n’est pas forcément la meilleure des solutions. Le traité donne un certain nombre de moyens de réaction face à la crise. S’il n’est pas voté, cela pourrait être pire ». André Gattolin, sénateur des Hauts-de-Seine, est sur une ligne similaire. « Ce n’est pas un bon traité mais c’est un compromis », estime-t-il.
Ce proche de Daniel Cohn-Bendit votera pour le TSCG. Il s’agit de « logique politique« , après avoir voté la confiance « à un gouvernement qui propose des budgets qui sont sous le coup de la rigueur incarnée par le traité ».
À FRONT RENVERSÉ
Le débat au sein du mouvement n’est pas tranché. Et les positions sont parfois à front renversé par rapport au référendum de 2005 sur le traité constitutionnel européen. A cette époque, M. Cavard avait fait campagne pour le non. M. de Rugy avait, lui, voté oui. Aujourd’hui, c’est le contraire.
A l’Assemblée, le groupe semble pencher pour un vote « non », même si certains envisagent de s’abstenir. Au Sénat, beaucoup sont tentés par l’abstention. Les députés européens Daniel Cohn-Bendit, Yannick Jadot et José Bové poussent pour un vote en faveur du traité budgétaire. « Placé et De Rugy veulent que les choses se cristallisent sur le non avant l’université d’été de Poitiers. Ils craignent sans doute que Bové et Cohn-Bendit ne renversent les choses à ce moment-là », commente M. Cavard, pour qui « les choses risquent d’être difficiles à la rentrée ».
« Il y aura une position de groupe au niveau des députés, assure M.de Rugy, qui minimise les désaccords. Il ne faut pas dramatiser ce traité. Je ne serai pas étonné qu’il soit caduc avant même qu’il soit appliqué. » 

A propos kozett

Deux phénomènes peuvent amener à une manipulation dans la prise en compte des informations par notre conscience : --> Le mirage qui voile et cache la vérité derrière les brumes de la sensiblerie et de la réaction émotionnelle. --> L’illusion qui est une interprétation limitée de la vérité cachée par le brouillard des pensées imposées. Celles-ci apparaissent alors comme plus réelles que la vérité qu’elles voilent, et conditionnent la manière dont est abordé la réalité … A notre époque médiatisée à outrance, notre vigilance est particulièrement requise !
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