Tours – Depuis la parution du récit dramatique de cette couturière : aujourd’hui, Isabelle sait qu’elle n’est plus seule

La Nouvelle République 13/08/2012

Le bel élan de solidarité pour Isabelle, la couturière

Travaux de couture, courriers, chèques, nourriture sont autant de démonstrations de solidarité envers Isabelle, la couturière, qui vit dans son magasin.

Isabelle commence à retrouver le sourire. Les nouveaux clients se font plus nombreux. – (Photo NR, Patrice Deschamps)
Dans nos colonnes du 1er août, nous évoquions la situation dramatique d’une couturière, Isabelle Douet alias « Isabelle Couture », le nom de son échoppe, avenue Grammont. A 54 ans, elle vit depuis octobre 2011 avec Aragon, son chien, dans son magasin. Avec 70 % de revenus en moins depuis les travaux du tram, elle a perdu son logement. ( voir récit  sur résistance Inventerre du 8 août  Lire )
600 € de travaux de couture en trois jours
Expulsée, faute de paiement. Depuis l’article que nous lui avons consacré, notre standard a été submergé d’appels. Lui donner du travail, lui venir en aide, étaient les raisons évoquées. « Je ne demande pas la charité, je veux un toit auprès de mon commerce et continuer à exercer mon métier », nous a-t-elle écrit avec un petit mot de remerciement. « Je fais de la couture depuis l’âge de 7 ans, c’est toute ma vie, c’est ma passion. »
Depuis la parution de notre article, Isabelle croule sous le travail. « J’ai plein d’ourlets, de retouches de toutes sortes à faire », confie-t-elle radieuse. Six cents euros en trois jours, c’est le montant des commandes du petit atelier couture. Depuis des mois, Isabelle n’a jamais eu autant de travail. « Je commence à 5 h du matin jusque 11 h du soir. Ça ne me dérange pas, je veux vivre de mon métier », lance-t-elle à l’envi.
D’autres signes de solidarité, la couturière en a reçu à foison. D’aucuns l’ont appelé, d’autres comme Chantal lui ont envoyé de jolis courriers avec un petit chèque. « Une jeune étudiante m’a apporté un fondant au chocolat. D’autres, de la nourriture pour Aragon », raconte en pleurant Isabelle, touchée en plein cœur par tant de sollicitude à son égard. La CCI l’a contactée pour l’aider dans sa demande d’indemnisation, qui a été refusée par la commission ad hoc du syndicat des transports en commun de l’agglomération tourangelle.
Par son fils qui vit loin de Tours, elle sait que d’autres médias ont parlé de sa situation. Aujourd’hui, Isabelle sait qu’elle n’est plus seule. Même s’il faut que ce bel élan ne soit pas qu’un feu de paille. Et que des clients continuent de venir lui donner ce qu’elle souhaite le plus au monde : du travail. Pour l’heure, souffrant de graves problèmes aux jambes, son médecin lui a prescrit une cure.
Elle va être accueillie par des amis dans les Hautes-Pyrénées pour suivre ce traitement. Espérons qu’en septembre, la couturière de l’avenue Grammont pourra voir à nouveau la vie en rose. Et qu’elle pourra bénéficier d’un vrai logement.
Patricia Lange
Tours – Avec 70 % de revenus en moins depuis les travaux du tram, expulsée de son logement, une couturière vit, sans confort, sur son lieu de travail
by kozett  Lire la suite  

A propos kozett

Deux phénomènes peuvent amener à une manipulation dans la prise en compte des informations par notre conscience : --> Le mirage qui voile et cache la vérité derrière les brumes de la sensiblerie et de la réaction émotionnelle. --> L’illusion qui est une interprétation limitée de la vérité cachée par le brouillard des pensées imposées. Celles-ci apparaissent alors comme plus réelles que la vérité qu’elles voilent, et conditionnent la manière dont est abordé la réalité … A notre époque médiatisée à outrance, notre vigilance est particulièrement requise !
Cet article, publié dans Social, Solidarité, Travail, est tagué , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.