Rothschild: enquête sur une banque au cœur du pouvoir

Au bout de la route – 21/09/12 – Marc Lafontan

Au lendemain du 6 mai 2012, un jeune homme de 34 ans fait son entrée à l’Élysée. Il sera bien plus que le conseiller économique de François Hollande. Il l’a voulu, il l’a obtenu, le voilà au cœur du pouvoir présidentiel avec le titre envié de secrétaire général adjoint de la présidence de la République. Il s’appelle Emmanuel Macron et, après un détour par la philosophie, vient directement de la banque Rothschild où il était l’un des associés-gérants les plus remarqués.

 Le blason de la famille Rothschild

Emmanuel Macron a choisi son bureau : celui de François Pérol, cet ami de Nicolas Sarkozy, qui fut lui aussi secrétaire général adjoint de l’Élysée avant de prendre les commandes dans des conditions contestées du groupe Banques populaires-Caisses d’épargne. Avant l’Élysée, François Pérol venait lui aussi de faire une fortune express à la banque Rothschild.

Ainsi passent les hommes, les partis et les pouvoirs… et demeure la banque Rothschild. C’est l’histoire d’un pouvoir au cœur du pouvoir, à l’épicentre des influences, des affaires, des coups financiers et de la politique.

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Le Lab –  Delphine Legouté | 15/05/12

Ca y est, on connait la composition d’une partie du cabinet de François Hollande. Huit personnes, dont une femme et trois préfets ou sous-préfet: voilà le casting pour ce début de mandat. 

Des têtes connues? A part Aquilino Morelle, la plume du candidat Hollande et – avant lui – de Lionel Jospin à Matignon, les autres sont des hommes (et femme) de l’ombre. 

Pierre-René Lemas : le préfet à l’Elysée 

A 61 ans, il reprend le rôle assuré par Claude Guéant et Xavier Musca sous l’ère Sarkozy. Pierre-René Lemas, camarade de François Hollande à l’ENA, est nommé secrétaire général de l’Elysée. Ce « gaulliste de gauche »– et non socialiste – dirigeait jusque là le cabinet de Jean-Pierre Bel, le président du Sénat. Dans le Monde, Pierre-René Lemas témoigne : Je ne suis pas socialiste, mais ça ne me dérange pas de bosser avec ses socialistes.
A partir de 1992, Pierre-René Lemas est nommé préfet de l’Aisne, puis de Corse, de Lorraine et enfin de Moselle. Une époque où Nicolas Sarkozy est connu pour « faire valser les préfets ». Après des années de bonne entente, il est finalement « viré » en juin 2007. Lorsqu’il l’apprend, il appelle Claude Guéant qui lui assure : Je suis désolé, ce n’est pas moi.

  Emmanuel Macron: le secrétaire général adjoint 

A 34 ans, Emmanuel Macron, est le plus jeune du cabinet. Cet inspecteur des finances proche du PS est associé gérant à la Rothschild. Il a refusé en 2007 plusieurs nominations, dont un poste à Bercy auprès d’Eric Woerth. 

Nicolas Revel: l’autre secrétaire général adjoint

 

Très peu médiatique, Nicolas Revel est l’autre secrétaire général adjoint de l’Elysée. Il officiait jusque-là comme directeur de cabinet de Bertrand Delanoë. Il n’existe qu’une seule photo de lui dans les banques de données… d’une qualité médiocre. 

Aquilino Morelle: la plume devient conseiller politique.

 

Il est l’ancien directeur adjoint de la campagne de François Hollande, l’auteur de ses discours et l’ancienne plume de Lionel Jospin lorsque celui-ci était à Matignon. Aquilino Morelle devient conseiller politique dans le cabinet du président. 

Sylvie Hubac: la femme à la tête du cabinet

 

C’est la seule composante féminine de ce cabinet de 7 hommes. Sylvie Hubac en prend la tête avec le titre de directrice du cabinet. Cette conseillère d’Etat est un ancien membre du cabinet de Michel Rocard à Matignon. Peu médiatique, la seule image d’elle disponible est cette photo d’identité. 

Alain Zabulon: le directeur adjoint du cabinet

 

Syvlie Hubac est assistée d’Alain Zabulon comme directeur de cabinet adjoint. Ce préfet des Landes a officié en Corrèze de 2008 à 2011.

Le chef de cabinet, Pierre Besnard, est également issu du cabinet de Jean-Pierre Bel, le président du Sénat: il en a été le chef de cabinet. Avant cela, il a été sous-préfet. Il n’existe pas encore de photo officielle. 

Le Général Benoît Puga: toujours chef de l’Etat-major particulier:

 

Enfin, le chef de l’Etat-major particulier ne change pas: il s’agit du Général Benoît Puga, qui a ce statut depuis le 5 mars 2010. Traditionnement, ce poste qui sert d’interface entre le président et les forces armées, ne change pas en même temps que le nouveau chef d’Etat.