Plantes envahissantes – lutte contre ces nuisibles, des exotiques qui étouffent les autres : élimination dans un cadre écologique.

La Nouvelle République 17/10/2012 05:46

Plantes invasives : la pêche est ouverte

La fédération d’Indre-et-Loire de pêche mise sur l’arrachage mécanique des plantes exotiques envahissantes pour accélérer la lutte contre ces nuisibles. Le bateau faucardeur est plébiscité.

La démonstration s’est déroulée lundi au lac des Peupleraies à Tours. – (Photo NR, Hugues Le Guellec)
Jussie, élodée, myriophylle… Ces plantes exotiques et invasives ne sont pas les bienvenues sur et autour des plans d’eaux et des rivières. La fédération d’Indre-et-Loire pour la pêche et la protection des milieux aquatiques les étudie depuis plusieurs années et espère passer « à la phase active ».
Le président Jacky Marquet explique : « C’est un problème récurrent mais ces plantes connaissent une croissance exponentielle depuis près de trois ans. Nous avons porté une démarche d’état des lieux, il faut maintenant entrer vraiment dans l’action. »
Pour accélérer la lutte contre ces plantes envahissantes – qui perturbent, aussi, les activités nautiques (lire ci-dessous) – la fédération de pêche mise sur un traitement mécanisé. Elle a organisé, lundi, une démonstration d’arrachage d’élodée, au plan d’eau des Peupleraies, à Tours.
L’entreprise Eider a présenté son bateau faucardeur équipé d’une fourche télescopique.
« Avec cet équipement on peut traiter près d’un hectare de plan d’eau par jour et retirer jusqu’à cent tonnes de plantes », présente Claude Gautier, représentant de l’entreprise basée dans le Maine-et-Loire.
Une journée d’intervention peut être facturée par un prestataire entre 1.000 et 1.200 € « Un bateau comme ça vaut 70.000 €. C’est sa valeur intrinsèque, ajoute Claude Gautier. En France, il sera vendu entre 85 et 90.000 €, puisque son homologation est exigée. »
« On sent qu’avec du matériel adapté, ça peut marcher, constate Henry Gauthier, responsable du service des sports de la ville de Tours. Et d’ajouter : Il faut trouver des financements… »
Là, est bien le problème. Jacky Marquet, qui remettra prochainement un dossier au préfet, souligne : « Nous pouvons être porteur de projet mais pas financeur. »
Avant de partir à la pêche à la jussie et autres plantes invasives, il faudra partir à la pêche aux subventions.
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Tours : les sports aquatiques en danger
Comme les espaces verts, le service des sports de la ville de Tours suit de près le développement des plantes invasives sur les plans d’eau. Le lac de la Bergeonnerie est, surtout, concerné par la myriophylle quand celui des Peupleraies est principalement envahi par l’élodée.
« Cet été, il n’y avait plus aucun sport aquatique de possible, nous sommes intervenus avec un bateau bricolé notamment pour assurer la journée Sport’ouvertes mais il faut agir vraiment. C’est la survie de l’école de voile, la création d’un pôle de ski nautique, qui sont en jeu », décrit Henry Gauthier, responsable du service des sports de la ville.
Franck Busine, technicien des espaces verts ajoute : « En plus d’avoir un effet inesthétique ces plantes exotiques étouffent les autres. Il faut les éliminer dans un cadre écologique. »
VIDEO. Un bateau pour lutter contre les plantes invasives La Nouvelle République

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