Parti Socialiste – Week-end à Toulouse : élection des membres du conseil national

Les socialistes réunis à Toulouse pour un congrès de « rassemblement » face à la droite
Les socialistes se retrouvent de vendredi à dimanche à Toulouse pour un congrès qu’ils veulent de « rassemblement » autour de leur nouveau premier secrétaire, Harlem Désir, mais aussi offensif pour contrer une droite qui, selon eux, « vocifère et caricature ».
Le congrès de Toulouse sera le premier depuis l’arrivée de François Hollande à l’Elysée, en mai, après dix années d’opposition pour les socialistes. Il s’agira donc pour eux de se positionner en tant que nouveau parti de la majorité, soucieux de soutenir l’action gouvernementale tout en cultivant leurs capacités à faire remonter les aspirations de la société.
Il sera aussi l’occasion d’investir officiellement Harlem Désir, qui n’a guère suscité l’enthousiasme des militants, comme nouveau patron de Solférino, et donc de mettre fin à un processus de succession de Martine Aubry critiqué pour son « opacité » et son « verrouillage ».  Moins de la moitié des 173.000 adhérents ont voté le 18 octobre pour le départager du représentant de l’aile gauche, Emmanuel Maurel, lequel a recueilli un score (près de 30% des suffrages) que le camp majoritaire avait sous-estimé.
Harlem Désir, qui veut un congrès de « rassemblement et de combat », a multiplié les appels à l’unité. Il entend bien « faire la synthèse », proposant d’associer toutes les sensibilités à la prochaine direction qui sera présentée le 17 novembre.
Congrès de « rassemblement », répond lui aussi M. Maurel, mais il ne faut pas, dit-il à l’AFP, que cela « se transforme en séminaire gouvernemental ». Il s’agira donc, pour le parti, de « s’affirmer ».
Pour Ségolène Royal, qui s’exprimera vendredi, Toulouse sera avant tout un « congrès d’apaisement », quatre ans après celui délétère de Reims à l’issue duquel elle avait vu sa rivale, Martine Aubry, l’emporter d’un cheveu pour diriger le PS. Mais les responsables du PS veulent également que ce rendez-vous mobilise les socialistes contre la droite, qui n’a pas ménagé le pouvoir socialiste depuis mai. Le PS va « montrer sa force », assure le porte-parole David Assouline.
« Nous sommes dans un moment où la droite, sur tous les sujets, en particulier ceux (…) qui nécessitent un peu de hauteur de vues, vocifère, caricature », dit-il. Dès lors, selon lui, il appartient au PS d' »expliquer, convaincre ».
Les travaux débuteront vendredi avec l’intervention de Sigmar Gabriel, chef du SPD allemand et de Pier Luigi Bersani, chef de la gauche italienne, dans la droite ligne voulue par les socialistes français de développer leurs liens avec les « progressistes » européens. Parmi les ministres qui feront le déplacement doivent intervenir à la tribune Laurent Fabius (Affaires étrangères) vendredi, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls (Intérieur), Delphine Batho (Ecologie) samedi. Martine Aubry est attendue à la tribune samedi, tandis qu’Harlem Désir viendra clore les débats dimanche à la mi-journée.
Sur le plan interne, le congrès sera l’occasion de procéder à l’élection de 204 des quelque 300 membres du conseil national, le parlement du parti. Ces 204 membres sont élus par les délégués, proportionnellement aux résultats obtenus par les différentes motions lors du vote des militants du 11 octobre.
Chaque motion devra donc présenter, dimanche matin, sa liste de candidats. Ce qui donne lieu à une féroce bataille interne, en particulier au sein de la motion majoritaire d’Harlem Désir où « hollandais », « aubrystes », « hamonistes », réclament tous une part du gâteau, la plus grosse possible, les premiers notamment cherchant à obtenir « la majorité dans la majorité ».
Dîners, entrevues, coups de téléphone… des négociations, entamées à La Rochelle fin août, étaient encore en cours mercredi. « Ca sera calé avant l’ouverture » du congrès, affirmait mercredi, optimiste, un haut responsable.
TV5MONDE PARIS (AFP) – 24.10.2012 15:22 – Par Karine PERRET et Pierre GLACHANT © 2012 AFP

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