Santé – Le guide des effets indésirables : Prozac, Lexomil, Xanax

 Le Nouvel Observateur  23-10-2012

 Les psychotropes, que les Français consomment massivement, ont des effets secondaires souvent méconnus. Dossier à lire dans « le Nouvel Observateur ».
La France est le deuxième consommateur d’anxiolytiques d’Europe après le Portugal. Elle en consomme 9 fois plus que les Allemands et que les Anglais. En 2010, 20% des Français ont consommé au moins une fois un anxiolytique ou un somnifère (benzodiazépine ou apparentée). Surprescrits, et la plupart du temps délivrés par les généralistes, ces médicaments de l’âme peuvent avoir des effets dévastateurs.
Antidépresseurs (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine – ISRS) 
Les effets indésirables peuvent être multiples : agitation, anxiété, attaques de panique, insomnies, troubles sexuels, nausées, diarrhées, maux de tête. Ils apparaissent surtout pendant la première semaine de traitement. La sensation de bouche sèche est fréquente avec la molécule paroxétine (Deroxat, Divarius).
La fluoxétine (Prozac), quant à elle, est responsable de signes extrapyramidaux (tremblements, rigidité, mouvements rares et lents) plus ou moins invalidants, dont un syndrome mimant la maladie de Parkinson. L’hyponatrémie (déficit de sodium dans le sang) est fréquente et grave pour la majorité des patients prenant des antidépresseurs. Il est aussi possible que survienne un syndrome sérotoninergique, auquel des manifestations d’ordre psychique (agitation, confusion,hypomanie, etc.), moteur (myoclonies, tremblements, hyperréflexie, rigidité…), végétatif (sueur, frissons…) et digestif (diarrhées) sont associées. Il existe enfin un risque de surdosage pour certains antidépresseurs.

Anxiolytiques et somnifères (benzodiazépines) 
Les benzodiazépines sont responsables d’une baisse de la vigilance, potentialisée par l’alcool. La sédation provoque des accidents (notamment chez les conducteurs d’engin, de voiture…). Des sensations de faiblesse, de fatigue, des impressions de vertige, de la dysarthrie, de l’ataxie, une confusion… ont déjà été rapportées. Dès 1989, l’effet délétère de ces médicaments sur la mémoire a été démontré. Cette amnésie antérograde existe avec toutes les molécules. Certaines benzodiazépines à demi-vie courte ont provoqué, souvent en association avec de l’alcool, un syndrome comprenant la triade automatisme-désinhibition-amnésie, entraînant des comportements soit automatiques, soit de soumission. A forte dose, une dépression respiratoire est possible, surtout aux âges extrêmes de la vie.
Paradoxalement, nervosité et hyperexcitabilité sont décrites. Des effets indésirables rares ont été signalés : hallucinations, manies, hypotension, hypersalivation, sécheresse buccale, insomnie ou anxiété de rebond lors du sevrage d’un traitement au long cours confirmant la pharmacodépendance.
 Tableaux réalisés par Nathalie Funès avec le professeur Marie-Christine Pérault, responsable du service de pharmacologie au CHU de Poitiers.
Lire l’intégralité du dossier « Somnifères, antidépresseurs, tranquillisants : vrais et faux dangers », et les extraits du livre « Psychotropes, l’enquête », dans « le Nouvel Observateur » du 25 octobre.

A propos kozett

Deux phénomènes peuvent amener à une manipulation dans la prise en compte des informations par notre conscience : --> Le mirage qui voile et cache la vérité derrière les brumes de la sensiblerie et de la réaction émotionnelle. --> L’illusion qui est une interprétation limitée de la vérité cachée par le brouillard des pensées imposées. Celles-ci apparaissent alors comme plus réelles que la vérité qu’elles voilent, et conditionnent la manière dont est abordé la réalité … A notre époque médiatisée à outrance, notre vigilance est particulièrement requise !
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