La chasse à courre, à cor et à cri

Là-bas si j’y suis – vendredi 16 novembre

La chasse à courre n’est pas morte. Au contraire ! Le nombre d’équipages en France est passé de 218 en 1914 à 441 en 2001.
La chasse à courre, c’est une des pratiques des dominants, qui lui permet d’entretenir et de développer son entre-soi.
Comme l’expliquent très bien les sociologues Monique et Michel Pinçon-Charlot, la classe des dominants est la seule classe sociale qui constitue toujours une classe sociale en tant que classe, c’est-à-dire un groupe organisé, qui s’entre-aide, défend des valeurs communes, etc.
Pour participer à une chasse à courre, il faut donc, d’abord, être coopté…
Mais avec le temps, le renouvellement n’est plus assuré. Pour ne pas disparaître, la chasse à courre se démocratise, un peu. Elle reste le privilège d’une élite sociale. Elle s’ouvre à la petite bourgeoisie, pas aux RMistes !

La chasse à courre, abandonnée depuis la Révolution a été réactivé par Napoléon, qui dans le même temps a rétabli l’esclavage. Elle se déroule du 15 septembre au 31 mars et consiste à poursuivre un animal à cheval jusqu’à l’épuisement pour ensuite le tuer à l’arme blanche. Frappé, battu parfois même avec des barres de fer pour lui faire plier genou, il est ensuite poignardé avec une dague ou un épieu, si les chiens ne l’ont pas déjà déchiqueté. Il s’agit d’une pratique extrêmement cruelle qui n’est justifiée que par le plaisir de ceux qui s’y livrent, et qui scandalise tous les autres. Outre sa cruauté, cette chasse porte atteinte aux beaux cervidés car le recherche du beau trophée conduit à chasser les meilleurs reproducteurs potentiels et est particulièrement néfaste au moment du brame.
Voir le reportage d’Anaëlle Verzaux.

A propos werdna01

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