Espagne : les indicateurs n’incitent guère à l’optimisme

Le Monde du 21/20125

Triste bilan pour Rajoy face à la crise

« Travail et austérité. » Un an après la victoire électorale du Parti populaire (PP, droite), ce sont les deux termes qui, selon La Razon, résument le mieux le bilan du pouvoir espagnol.
 Sans oublier une indéfectible foi dans l’avenir. A la tête d’une formation hégémonique – le PP dirige 11 des 17 communautés autonomes du pays, face à un PSOE en pleine déliquescence -, le président du gouvernement, Mariano Rajoy, a estimé lundi que « le pire de la crise était passé », relate le Daily Telegraph. Le dirigeant conservateur a certes reconnu que le traitement de choc appliqué pour juguler la récession – mélange détonant de coupes claires dans les dépenses et de hausses d’impôt – « faisait du mal à beaucoup de gens », témoigne Eldiario.es. Mais il a jugé cette thérapie « indispensable » pour redresser les comptes de la quatrième économie de la zone euro. « Que serait-il advenu si nous n’avions pas recouru à ces mesures ? » a-t-il lancé à ses détracteurs (El Pais).
Reste que les indicateurs n’incitent guère à l’optimisme : le taux de chômage dépasse 25 %, celui de l’inflation avoisine 3,5 % (contre 2,9 % en 2011) et la Bourse est en chute libre… Autant de points noirs auxquels s’ajoutent des tensions séparatistes « plus fortes que jamais », notamment en Catalogne, observe Intereconomia. Signe que, derrière une pugnacité de façade, se cache aussi une certaine fébrilité, Mariano Rajoy a prôné un renforcement des liens économiques avec l’Amérique latine (NY Times).
 Le roi Juan Carlos s’est lui-même fait le chantre d’une coopération renforcée avec le Brésil auprès de Dilma Rousseff ; stratégie dont El Pais chante les vertus. Attirer les investisseurs, c’est tout le défi auquel est confronté Madrid, explique le WSJ. Une montagne qui s’apparente à un Everest…

A propos kozett

Deux phénomènes peuvent amener à une manipulation dans la prise en compte des informations par notre conscience : --> Le mirage qui voile et cache la vérité derrière les brumes de la sensiblerie et de la réaction émotionnelle. --> L’illusion qui est une interprétation limitée de la vérité cachée par le brouillard des pensées imposées. Celles-ci apparaissent alors comme plus réelles que la vérité qu’elles voilent, et conditionnent la manière dont est abordé la réalité … A notre époque médiatisée à outrance, notre vigilance est particulièrement requise !
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