Le jour de la remise du prix Nobel de la paix 2012, l’état d’effritement de l’Union européenne, lauréate cette année, est évident (Brookings).
Les pays de l’UE ne se rassembleront même pas le temps de la cérémonie de ce soir. Pour apaiser les conservateurs eurosceptiques favorables à une sortie de l’Union, David Cameron laissera son vice-premier ministre, Nick Clegg, représenter la Grande-Bretagne à Oslo (The Independent).
Plusieurs ministres norvégiens (pays non membre), ne feront pas non plus le déplacement car ils jugent que la crise sociale qui secoue le continent actuellement est le résultat d’une mauvaise politique européenne (Views and news from Norway). Ekathimerini revient sur le constat d’amertume des Grecs, qui voient coïncider les résultats du prix Nobel avec la très dure politique d’austérité qui leur est imposée par leurs partenaires européens. Des réformes que la société a du mal à supporter et qui ont notamment provoqué la montée de l’extrémisme, de l’insécurité et de la peur dans le pays.
Le président tchèque, Vaclav Klaus, a, lui, qualifié la décision du comité Nobel de « farce tragique », preuve de la relation défectueuse et confuse de son pays avec l’UE (Press Europ). Interpress service, qui conteste également la décision du comité Nobel, estime que les lauréats de ces dernières années « trahissent » la volonté d’Alfred Nobel.
Dans son testament, explique le site, le Suédois avait souhaité que le prix pour la paix récompense la volonté de « libérer le monde du fléau de la guerre et de la militarisation », or la démilitarisation n’a jamais été un objectif de l’UE.
Le comité Nobel s’est trompé de lauréat et d’époque poursuit Euractiv : c’est Robert Schuman qui aurait dû obtenir ce prix soixante ans plus tôt pour le projet pacifique qu’il avait pour le continent.
Le Monde10/12/2012
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Frédéric Baylot
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