Gouvernement – Les ministres : Baromètre ministériel, plus de sept mois après leur installation

 Sud-Ouest 02/02/2013 Par Bruno Béziat

 Pourquoi tous les ministres ne se valent pas ?

Sept mois après leur arrivée, voici l’heure du bilan pour les trop nombreux ministres du gouvernement Ayrault

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Ils sont 38 ministres, entourés d’environ 500 collaborateurs, sous les ors de la République. Une vraie entreprise qui présente la particularité de gérer le pays, en travaillant avec les grandes administrations de l’État. Ces 38 forment l’un des gouvernements les plus pléthoriques de la Ve République.
« C’est vrai que l’équipe gouvernementale est fournie. Du coup, ils ne s’en sortent pas tous bien », résume Jérôme Fourquet, directeur du département opinion publique à l’Ifop. « Beaucoup n’étaient pas connus ou l’étaient peu. Certains passent le mur du son, mais il y a quand même une prime à l’expérience politique dans le jugement que les Français portent sur eux. »
La rédaction de « Sud Ouest » a recoupé les cotes de popularité de l’Ifop et de BVA, des données de l’association Regards citoyens sur l’activité des ministres au Parlement, leur actualité et leur activité depuis leur prise de fonctions, pour établir un baromètre ministériel, plus de sept mois après leur installation dans leurs ministères respectifs. Le temps peut parfois être cruel. En quelques mois, il a montré les limites d’un certain nombre de portefeuilles. Hélène Conway, par exemple, s’occupe des Français de l’étranger, gérant des dossiers anecdotiques. Elle arrive tout de même à occuper le terrain de sa consœur de la Francophonie. Faute d’un véritable rôle, Yamina Benguigui se cherche un communicant pour exister, quitte à le recruter dans les rangs de l’UMP.
La vie est aussi difficile pour ces ministres délégués qui tentent d’exister dans l’ombre de leur tutelle. La très autoritaire Marisol Touraine, à la compétence reconnue, ne laisse pas beaucoup d’espace au trio qui la seconde. Dominique Bertinotti est cependant sortie de sa trop grande réserve sur le sujet sensible de la PMA, et Michèle Delaunay attend son heure sur la dépendance cette année. Dans le quatuor qui évolue avec Laurent Fabius, seul Bernard Cazeneuve, sur l’Europe, porte bien le costume. Benoît Hamon, politique expérimenté, tire son épingle du jeu aux côtés de Cahuzac et de Moscovici.
Parmi les ministres dont on pouvait attendre davantage, Delphine Batho se montre peu convaincante à l’écologie, Vincent Peillon est plombé par les rythmes scolaires et Geneviève Fioraso commence juste à asseoir son autorité avec le dossier de la présidence de Sciences Po. Quant à Arnaud Montebourg, ministre sans pouvoir et sans administration, il cherche encore ses marques. Alors que Fleur Pellerin, Nicole Bricq et, dans une certaine mesure, Christiane Taubira sont pour l’instant les solides surprises de ce gouvernement.

A propos kozett

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