Peu après la catastrophe nucléaire survenue à Fukushima et pendant plus d’un an, Keiko Courdy, réalisatrice japonaise d’origine française, s’est rendue au Japon à la rencontre des habitants des régions les plus sinistrées et de nombreuses personnalités du pays pour tenter de rendre compte de la situation « deux ans après », et d’en comprendre les causes.
Elle a tiré de ce périple un webdocumentaire : Au-delà du nuage, Yonaoshi 3.11, disponible depuis le lundi 11 mars à 14 h 46 au Japon, heure à laquelle, en 2011, un séisme de magnitude 9 secouait le nord-est du pays.
Les vidéos tournées dans un noir et blanc particulièrement esthétique sont classées par thèmes (énergie nucléaire, « power to the people », tsunami, écologie, spiritualité) ou par personnages (responsables politiques, militants, agriculteurs, moines bouddhistes, lycéens, réfugiés de la zone d’exclusion).
A travers ces interventions, la réalisatrice montre que la vie se reconstruit sur des fondations fragiles. L’évacuation des débris du tsunami n’est pas encore terminée, plus de 315 000 personnes habitent toujours dans des logements provisoires et la radioactivité touche une immense partie des sols de la région que certains cultivent malgré tout.
Le terme « Yonaoshi » inclus dans le titre du webdocumentaire signifie « renouvellement du monde », la question d’une remise en cause de notre rapport à l’environnement étant posée.
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Frédéric Baylot
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