En Centrafrique, l’histoire se répète… encore

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En République centrafricaine, les régimes se suivent et se ressemblent. La chute du président Bozizé, renversé dimanche par la rébellion Séléka, s’inscrit ainsi dans la continuité de l’histoire « immobile » de la Centrafrique.
Un pays « pauvre en infrastructures mais riche en diamants et en coups d’Etat », note Cameroon Tribune, qui précise qu’il n’a connu qu’un seul dirigeant qui ait cédé le pouvoir à l’issue d’une élection depuis son indépendance de la France, en 1960.
 Si certains estimaient lundi que la rébellion avait « la situation bien en main » et qu’aucune des exactions qui vont d’ordinaire de pair avec un coup d’Etat n’avait été commise  Le Pays), les résidents de Bangui redoutent eux des représailles, et des rapports d’organisations humanitaires font état de meurtres, de viols et de pillages.
 L’arrivée des rebelles pourrait en outre marquer le début d’un régime plus autoritaire que celui de François Bozizé, même si le nouvel homme fort de la Centrafrique, l’ancien diplomate et homme politique Michel Djotodia, l’a assuré après son coup de force, condamné par la communauté internationale : il n’a pas l’intention de mener « une chasse aux sorcières » dans le pays et envisage de maintenir un gouvernement d’union nationale (Jeune Afrique).
 Pour l’heure, « la dictature du Séléka s’annonce bien », note Slate Afrique avec ironie, M. Djotodia vient de suspendre la Constitution et il s’apprête à gouverner par ordonnance jusqu’à la tenue d’une élection présidentielle, dans trois ans. Comme trop souvent en Afrique, note Le Pays, c’est la population qui va payer le prix fort de l’instabilité politique et de la dictature, les coups d’Etat ne pouvant apporter aucune solution aux maux dont souffrent les sociétés africaines.
Le monde 27/03/2013

A propos kozett

Deux phénomènes peuvent amener à une manipulation dans la prise en compte des informations par notre conscience : --> Le mirage qui voile et cache la vérité derrière les brumes de la sensiblerie et de la réaction émotionnelle. --> L’illusion qui est une interprétation limitée de la vérité cachée par le brouillard des pensées imposées. Celles-ci apparaissent alors comme plus réelles que la vérité qu’elles voilent, et conditionnent la manière dont est abordé la réalité … A notre époque médiatisée à outrance, notre vigilance est particulièrement requise !
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