Affaire Cahuzac : Hollande fait solennellement devant les français trois nouvelles promesses …

Le Figaro – 3 avril 2103 – Marion Brunet
100_5317François Hollande n’avait pas le choix. Acculé par l’affaire Cahuzac et au plus bas dans les sondages, il ne pouvait s’en tenir aux quelques lignes publiées mardi après l’aveu de son ancien ministre du Budget. Face à l’onde de choc de cette affaire exceptionnelle, mélange de scandale moral et financier, le président devait répondre aux attaques de ses détracteurs, mais aussi à l’incrédulité du peuple et de sa majorité. Dans une allocution enregistrée mercredi à l’issue du Conseil des ministres et diffusée vers 12h30, le chef de l’État a, à nouveau, condamné, de manière solennelle, la «faute impardonnable» de Jérôme Cahuzac, un «outrage fait à la République».
D’un ton martial et dans une mise en scène très sobre, le président a déclaré avoir appris mardi avec «stupéfaction» et «colère» les aveux de l’élu devant les juges. «Il a trompé les plus hautes autorités du pays : le chef de l’État, le gouvernement et le Parlement et, à travers lui, les Français», a déploré le président, assurant que Jérôme Cahuzac n’avait bénéficié d’«aucune protection autre que celle de la présomption d’innocence». Une réponse à ses détracteurs, qui l’accusent d’avoir connu l’existence du compte bancaire de son ex-ministre dès l’éclatement de l’affaire, à la mi-décembre. Quelques minutes après son intervention, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, est venu confirmer les propos présidentiels, en réfutant avoir initié «toute enquête parallèle» de la police dans ce dossier.
«Toute la lumière sera faite» 
100_5315Debout derrière un micro placé devant un petit couloir du Palais de l’Élysée, et non dans son bureau, François Hollande a assuré que «la justice poursuivra(it) son travail jusqu’au bout». «Toute la lumière sera faite», a-t-il insisté. Voilà pour ceux qui lui reprochaient d’avoir mis de côté sa promesse d’établir une «République irréprochable». Mais l’électrochoc déclenché par ce scandale est bien trop fort pour que le président puisse se contenter d’une simple condamnation, aussi forte soit-elle. Et François Hollande le savait. Dénonçant un «grave manquement à la morale républicaine», il a annoncé avoir pris «trois décisions».
1 – Tout d’abord, celle de «renforcer l’indépendance de la justice» en faisant voter dès «cet été» une réforme du Conseil supérieur de la magistrature.
2 – Dans la lignée de sa campagne, il a ensuite expliqué vouloir «lutter de manière impitoyable contre les conflits entre les intérêts publics et les intérêts privés et assurer la publication et le contrôle sur les patrimoines des ministres et des parlementaires». Un projet de loi en ce sens sera soumis au Parlement dans les prochaines semaines.
3 – Enfin, il s’est engagé à ce que «les élus condamnés pénalement pour fraude fiscale ou pour corruption (soient) interdits de tout mandat public».
Avant de promettre: «C’est mon engagement. Je n’en dévierai pas».
Que des élus honnêtes !! Chiche ?! Ce serait le début d’un grand ménage… les électeurs attendent cela depuis si longtemps !

100_5319

Lire aussi : La liste cachée de Sarkozy

A propos werdna01

Hors des paradigmes anciens et obsolètes, libérer la parole à propos de la domination et de l’avidité dans les domaines de la politique, de la religion, de l’économie, de l’éducation et de la guérison, étant donné que tout cela est devenu commercial. Notre idée est que ces domaines manquent de générosité et de collaboration.
Cet article, publié dans * Train de vie de l'Etat, Justice, est tagué . Ajoutez ce permalien à vos favoris.