Le XXIème siècle sera transparent ou ne sera pas

Huffington post – 15/04/2013 – Richard Attias -Fondateur du New-York Forum
« Toute vérité n’est pas bonne à dire ». J’ignore l’origine de ce proverbe, mais mon Dieu comme l’histoire et la vie lui donnent tort.
La vérité finit toujours par se savoir. À plus ou moins long-terme, mais toujours. À l’heure d’Internet et de l’information continue, nous vivons une ère de transparence absolue, de transparence exigée, de transparence souhaitée.

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Que des comptes en banque soient dissimulés, que des textes d’ouvrages antérieurs soient plagiés, que des actes terroristes soient envisagés ou entrepris, que des détournements soient réalisés, que des comptes ou des élections soient truqués, que des viols soient perpétrés, l’histoire démontre que la vérité finit tôt ou tard par émerger.

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La technologie, souvent critiquée, permet aujourd’hui de réduire significativement le spectre de l’impunité: les faits sont têtus et les moyens techniques à leur disposition permettent aux journalistes, aux chercheurs, à la justice de trouver.
La transparence fait désormais partie de la société moderne. Elle est exigée par une jeunesse indignée, par des sociétés désœuvrées, déçues ou méprisées. Par une société qui vit à l’ère d’Internet, de Facebook, de Twitter, du total partage de l’information, de la rumeur et du marketing viral. Une société qui souvent s’ennuie, cherche et à défaut de savoir, invente.
De l’effondrement du monde de la finance en 2008, aux récents drames gouvernementaux en France, en passant par l’immense négligence au sommet de la communauté juive ou même des cas de dopages qui ont laminé le monde du cyclisme, les exemples sont multiples: la vérité finit toujours par triompher, enfin presque.
Mais pourquoi ce discours moralisateur de la part d’un « communicant », me diront certains? Par devoir. Le devoir que nous devons tous à nos enfants, à une jeunesse désemparée partout dans le monde. Une jeunesse que je rencontre au quotidien tant aux États-Unis qu’en Europe, mais également en Afrique ou en Amérique latine. Par devoir d’éthique, par devoir moral.
En tant que communicant justement, j’ai pour mission d’aider les personnes que je conseille à s’exprimer, à faire passer des messages clairs et précis, à expliquer une stratégie, une vision, des actions. À mettre en avant la vérité, pas à aider à la dissimuler, même dans le cadre de ce que certains nomment « la communication de crise ».
Ce n’est pas un hasard si le G8 a mis la transparence à l’ordre du jour de son prochain sommet en juin prochain. Il est temps que cela devienne plus qu’un sujet de sommet politique, mais un mode de vie. Les sociétés se sentiront ainsi plus respectées et mieux gouvernées.
Les jeunes ont besoin de modèles moraux (« role models » comme disent les anglo-saxons). Leurs héros sont désormais des sportifs ou des artistes. Œuvrons tous ensemble pour que l’on assiste au retour de la valorisation morale des politiques et de grands entrepreneurs.
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