L’eau du robinet où la présence d’aluminum est souvent douze fois supérieure à la norme acceptable…

Journal Fakir N°60 – mai 2013 – par Darwin
Dans le Journal des Amiénois (gazette de com’ municipale de ma région), on nous encourage à boire l’eau du robinet « bonne » et « qui coûte moins de deux euros par an« . C’est ça… Moi, c’est à elle que je pense, chaque fois que j’ouvre mon robinet. Eau aromatisée à la Javel à Amiens, au chlore dans le Su-Ouest que je connais bien, aux nitrates en Bretagne. A Marie Favrot, responsable de l’évaluation des risques sanitaires à l’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments, devenue Anses).
« Coupez l’émission »
cristalineEn mai 2010, France 3 diffusait un documentaire intitulé « Du poison dans l' »eau du robinet ». On y apprenait que 16 millions de français consommaient une eau « purifiée » avec de l’aluminium, que pour quatre millions d’entre eux, la norme – 200 microgrammes par litre – était dépassée. Mais que, surtout, d’après des études canadiennes, australiennes, ou de l’Inserm en France (Institut national de la santé et de la recherche médicale), même avec la moitié de la norme, c’est-à-dire 100 microgrammes par litre, les risques d’une maladie d’Alzheimer seraient sévèrement accrus. La réalisatrice, Sophie Le Gall, présente donc des analyses – où la présence d’aluminium est douze fois supérieure à la norme – à des chercheurs : « Ouh là là, c’est aberrant ! »,  réagit un scientifique du CNRS. « J’appellerais cela de l’assassinat« , poursuit son collègue. Elle s’en va ensuite quérir la parole des autorités, et en l’occurrence de l’Afssa. Marie Favrot la reçoit dans son bureau. « Qu’est-ce que vous recommandez quand on dépasse la norme de qualité ? », l’interroge-t-elle.
– Alors nous ne recommandons rien…
100_5399– Mais est-ce que vous avez établi des recommandations sur les dépassements ? Est-ce qu’on doit consommer cette eau ou pas, en fait ? C’est ça la question qu’on se pose.  » La responsable fait silence. Ses doigts tapotent sur la table. Son visage se crispe, nerveuse. « On coupe l’émission, c’est tout, répond-elle seulement. Je vous demande de couper l’émission. » (La séquence est visible sur YouTube en tapant « du poison dans l’eau l’aluminium« ). « Couper l’émission » est une formule qui, telle une frontière, trace la fin de l’illusion démocratique au-delà de laquelle s’étend le monde réel : celui du règne de l’argent, de la raison d’État, etc.
On nous fait gober n’importe quoi
Dans un épisode de l’émission Pièces à conviction consacré à « l’uranium le scandale de la France contaminée » (11/2/2009), on apprend que 300 millions de tonnes de boues radioactives ont été déversées un peu partout dans les campagnes. Certaines régions comme le Limousin ont été particulièrement gâtées. Résultat, l’eau consommée par les Limougeauds est parfois radioactive…
Dans « Quand la chimie contamine notre eau » (ARTE, le 21/2/2013), des écotoxicologues démontrent comment toutes les sources contiennent des médicaments (à des taux très supérieurs aux traces parfois évoquées). Et dans ces rares bons moments d’information à la télévision, toujours cette même scène : le (ou la) responsable du service des eaux de la mairie, de la préfecture, de l’Afssa, parfois flouté(e), parfois pas, paniquant, posant la main sur le micro. Révélant, tel le Janus de l’antiquité, créature mythologique structurellement duplice, son double visage. Avenant, protecteur, bienveillant, côté public. Faux-jeton, manipulateur, homicide, côté coulisses.
1357408650-a6hJe suis comme vous, je pare au plus pressé. Alors, après le travail, je fais gonfler mes pâtes et mon riz au bain-marie… Besnard… rempli de molécules d’anticancéreux, d’antibiotiques, d’anticoagulants, se combinant entre elles en un cocktail délétère auquel la société entière semble indifférente. Et je regarde ces enquêtes en mâchant mes lasagnes empoisonnées au libéralisme, arrosées de cette eau traitreusement claire, le tout avec la bénédiction de monsieur le préfet. Seulement ça ne passe plus. Me reste en bouche un sale goût, tout le temps. Pas de cacheton, mais d’indignation. Si on ajoute à cela l’incessant naufrage de la morale en politique : Suez et Veolia qui arrosent tous les partis du PC à l’UMP (Le Canard Enchaîné du 20/3/2013), des régies privées responsables de l’assainissement des eaux, on se prend à rêver de tout-à-l’égout.
Station d’épuration
Alors je prie pour que la catastrophe arrive. Vite. A un certain stade de saturation, on n’a même plus envie que les choses s’arrangent un peu, en gros, l’ambition de la bande de carriéristes/gestionnaires actuellement aux affaires. Mais que ça se détraque encore plus. Qu’on en finisse. A coups de scandales sanitaires. D’eau imbuvable. De foules en colère enfin sevrées des cames sucré/salé/télé grâce auxquelles on les tient dans la servitude volontaire. Croyez que quand ça arrivera, malgré leur floutage à la télévision, on saura les retrouver, tous ces empoisonneurs du peuple français. pour leur administrer un traitement radical, plus efficace que la chimio pour enrayer l’épidémie de cancers qu’ils propagent : celui qu’on va leur infliger.

A propos werdna01

Hors des paradigmes anciens et obsolètes, libérer la parole à propos de la domination et de l’avidité dans les domaines de la politique, de la religion, de l’économie, de l’éducation et de la guérison, étant donné que tout cela est devenu commercial. Notre idée est que ces domaines manquent de générosité et de collaboration.
Cet article, publié dans Ecologie, Santé, est tagué , , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.