Media – Le jeu vidéo qui pirate les pirates

Game Dev Tycoon est le tout premier jeu vidéo du studio Greenheart Games lancé par deux frères australiens, Patrick et Daniel Klug. Ce jeu de simulation, proposé en ligne pour 8 dollars (soit 6,49 euros) depuis le 30 avril, nous met dans la peau d’un développeur de jeu vidéo qui doit gravir les échelons et faire prospérer son entreprise depuis ses débuts dans un garage au début des années 1980 jusqu’à nos jours à la tête d’un géant du secteur (voir la rapide présentation sur YouTube).
Au-delà de l’intérêt du jeu, les frères Klug se sont surtout fait remarquer par le mode de promotion de leurs produits. En effet, afin de lutter contre les versions du jeu téléchargées illégalement, leurs créateurs ont eu l’idée d’en proposer deux versions : l’une légale, l’autre volontairement « piratée », mise en ligne par leurs soins dans des forums frauduleux.
Démarche suicidaire ? A un détail près : dans cette seconde version, au fil de la partie, le joueur se fait systématiquement pirater ses jeux, ce qui a pour effet de précipiter la chute de son entreprise. Et l’expérience s’avère payante, si l’on veut.
 Vingt-quatre heures à peine après la sortie du jeu, plus de neuf joueurs sur dix utilisaient déjà une version piratée. Mais les créateurs ont leur revanche. Sur son blog, le cofondateur Patrick Klug indique avoir lu sur des forums des pirates demandant des conseils pour éviter d’être eux-mêmes confrontés au piratage et pouvoir avancer dans leur jeu. Belle ironie de l’histoire…
Le Monde 21 mai 2013

A propos kozett

Deux phénomènes peuvent amener à une manipulation dans la prise en compte des informations par notre conscience : --> Le mirage qui voile et cache la vérité derrière les brumes de la sensiblerie et de la réaction émotionnelle. --> L’illusion qui est une interprétation limitée de la vérité cachée par le brouillard des pensées imposées. Celles-ci apparaissent alors comme plus réelles que la vérité qu’elles voilent, et conditionnent la manière dont est abordé la réalité … A notre époque médiatisée à outrance, notre vigilance est particulièrement requise !
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