L’année prochaine nous allons « fêter » le centenaire de la première guerre, les commémorations se préparent.
Mais loin de la « fleur au fusil » & de « Nach Berlin » la première guerre fut une boucherie dans laquelle on envoyait le peuple se faire tuer pour quelques mètres gagnés repris le lendemain. Et la gendarmerie suivait les assauts pour tirer sur ceux qui revenaient trop tôt, trop vite. On fusillait ceux qui refusaient de mourir pour les plus riches restés derrière. Tout cela parmi les rats, les tripes à l’air, les cadavres d’humains et d’animaux. Rien de bien glorieux à fêter ! Il faut relire les BD de Tardi sur cette guerre ou revoir Les Sentiers de la gloire de Kubrick.
Non la guerre n’est pas belle, pour les militaires, mais en plus elle tue plus de civils que de soldats !
Bombardements à Nantes
Deux enfants constatant les éclats d’obus sur un mur après un bombardement à Saint-Nazaire.
Le pain que nous mangions en avril 1942, 50 grammes
Une expo à Nantes regroupe des témoignages sur les deux dernières guerres mondiales pour parler dont les civils les ont vécues à Nantes et Saint-Nazaire.
Elle a commencé par un travail de collecte auprès de la population nantaise par le musée du château de Nantes pour compléter ses collections. Alors que c’est le soixante-dixième anniversaire des bombardements de Nantes de 1943, le musée d’histoire a décidé de raconter ce que la guerre est aux civils.
Le 6 mai 2008, Gisèle Giraudeau offrit au musée la robe d’internement qu’elle portait au camp de Ravensbrück, où elle fut déportée pour faits de résistance.
Marcel Jaunet, fit don du drapeau nazi, trouvé dans les bureaux du 11e corps d’armée, qu’on lui avait demandé de sécuriser le 12 août 1944, alors qu’il était commandant FFI (Forces Françaises de l’Intérieur). Le Comité du Souvenir des résistants et des déportés de Loire-Inférieure, déposa, quant à lui, un lot d’affiches liées à l’exécution des cinquante otages
Voir sur le site http://ruesdenantes.baylot.org/ le Cours des 50 Otages.
et la tenue de Roger Cadiot, résistant nantais déporté au camp de Dachau.
La collecte ne s’est jamais arrêtée depuis. Aujourd’hui, ce sont près de 650 objets et documents qui sont entrés en collection. Près de 450 y sont exposés.
Crucifix réalisé avec sept douilles, un Christ en croix et un médaillon figurant le blason de la ville de Verdun
Ces objets qui ont traversé le siècle jusqu’à nous : artisanat des tranchées, photographies du front et de l’arrière, correspondances de poilus, puis objets évoquant la présence de l’occupant, la Résistance, la collaboration, les bombardements…, chacun contient un morceau de guerre – autant d’histoires d’hommes et de femmes, qui nous disent la séparation, la peur, le deuil, l’incompréhension, le courage, la solidarité, l’exemplarité, la lâcheté, l’abandon, la trahison…
Paquet de cigarettes donné aux prisonniers du camp X-B de Sandbostel par le gouvernement de Vichy.
À la fois singuliers et emblématiques, plus forts que des discours, ils dressent un tableau contrasté et terriblement humain de ce que vécurent alors au quotidien Nantais et Nazairiens.
L’usine de conserve de viande pour l’armée, Doulon près Nantes
La scnéographie de l’exposition est bien faite. Il est possible d’y amener des enfants à partir de 10/11 ans, à condition de les accompagner, de leur expliquer. Les scènes les plus atroces de ces guerres sont exposées derrière des rideaux avertissant les parents. Les agents d’accueil sont très vigilants et préviennent les parents accompagnés. La chronologie historique est respectée pour qu’adultes comme enfants aient une bonne vision du déroulement de ces évènements. Les guerres sont représentées sur deux niveaux différents.
J’y ai amené mon petit fils qui y a célébré la victoire à sa manière
Renseignements pratiques sur expo : ICI
site sur expo : ICI
Portail de l’expo : ICI