Dossier Tapie : l’ordre d’un arbitrage venait de l’Elysée, selon Stéphane Richard

TF1 News le04 juin 2013
Crédit Lyonnais par un arbitrage est venu de Claude Guéant lui-même, déclare l’ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde.
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L’ordre de régler le litige entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais par un arbitrage est venu tout droit de l’Elysée, sous Nicolas Sarkozy. C’est ce qu’affirme Stéphane Richard, dans Le Canard enchaîné à paraître ce mercredi. L’actuel PDG de France Télécom est aussi l’ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde, l’ancienne ministre de l’Economie, devenue directrice générale du Fonds monétaire international, a été placée sous le statut de témoin assisté dans cette affaire et l’un des trois juges du tribunal arbitral a été mis en examen du chef d’escroquerie en bande organisée. Plusieurs personnalités, dont l’ancien PDG du Crédit Lyonnais Jean Peyrelevade, ont estimé que la ministre de l’Economie avait agi sur ordre de la présidence de la République.

Mais Stéphane Richard, aujourd’hui PDG de France Télécom, est plus direct dans Le Canard enchaîné. « En juillet 2007, Jean-François Rocchi, président du CDR (Consortium de réalisation chargé de gérer le passif du Lyonnais-NDLR), et moi avons été convoqués par Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée. Il nous a donné pour instruction de recourir à un arbitrage. Le choix de l’exécutif était parfaitement clair », dit-il. Stéphane Richard a fait part de son intention d’informer la justice de cette instruction lors de sa convocation le 10 juin, ajoute l’hebdomadaire. Joint par Reuters, Claude Guéant, secrétaire générale de la présidence de la République sous Nicolas Sarkozy, n’a pas souhaité s’exprimer au sujet de cet article.

Le CDR se porte partie civile

En juillet 2008, les trois juges du tribunal arbitral ont condamné le CDR à verser à Bernard Tapie 285 millions d’euros d’indemnités, dont 45 millions à titre de préjudice moral (403 millions d’euros avec les intérêts).
Cette entité chargée de gérer l’héritage du Crédit Lyonnais, a annoncé mardi qu’elle allait se constituer partie civile. Le conseil d’administration du CDR, réuni mardi, ayant validé la décision, le Consortium « demande donc aujourd’hui à son avocat, Maître Pierre-Olivier Sur, de se constituer partie civile dans le cadre de l’instruction en cours ».
Par ailleurs, Bernard Tapie a démenti mardi auprès de l’AFP avoir fait appel à l’ex-magistrat Pierre Estoup pour lui demander une mission ou une expertise sur des dossiers le concernant.

Les protagonistes de l'affaire Tapie.

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