TF1 News – Olivier Levard le04 juin 2013
Crédit Lyonnais par un arbitrage est venu de Claude Guéant lui-même, déclare l’ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde.
L’ordre de régler le litige entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais par un arbitrage est venu tout droit de l’Elysée, sous Nicolas Sarkozy. C’est ce qu’affirme Stéphane Richard, dans Le Canard enchaîné à paraître ce mercredi. L’actuel PDG de France Télécom est aussi l’ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde, l’ancienne ministre de l’Economie, devenue directrice générale du Fonds monétaire international, a été placée sous le statut de témoin assisté dans cette affaire et l’un des trois juges du tribunal arbitral a été mis en examen du chef d’escroquerie en bande organisée. Plusieurs personnalités, dont l’ancien PDG du Crédit Lyonnais Jean Peyrelevade, ont estimé que la ministre de l’Economie avait agi sur ordre de la présidence de la République.
Mais Stéphane Richard, aujourd’hui PDG de France Télécom, est plus direct dans Le Canard enchaîné. « En juillet 2007, Jean-François Rocchi, président du CDR (Consortium de réalisation chargé de gérer le passif du Lyonnais-NDLR), et moi avons été convoqués par Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée. Il nous a donné pour instruction de recourir à un arbitrage. Le choix de l’exécutif était parfaitement clair », dit-il. Stéphane Richard a fait part de son intention d’informer la justice de cette instruction lors de sa convocation le 10 juin, ajoute l’hebdomadaire. Joint par Reuters, Claude Guéant, secrétaire générale de la présidence de la République sous Nicolas Sarkozy, n’a pas souhaité s’exprimer au sujet de cet article.
Le CDR se porte partie civile