Mali : lancement de la campagne présidentielle

La campagne du premier tour de la présidentielle du 28 juillet a débuté dimanche sans incident au Mali, pays qui a connu, en un an et demi, un coup d’Etat, l’occupation des deux tiers de son territoire par des djihadistes et une intervention armée étrangère.

 Quatre des principaux candidats, tous d’anciens premiers ministres ou ministres, ont tenu des rassemblements devant des milliers de personnes dans une ambiance festive. Ils ont insisté sur leur volonté de « reconstruire » un pays brisé par le conflit, de rétablir « la paix », d’assurer la « sécurité » et de lutter contre « la corruption ». Vingt-huit candidats, dont une seule femme, se présentent à ce premier tour.

La tenue de cette élection – six mois après le début de l’intervention armée de la France pour chasser les djihadistes qui occupaient le Nord et menaçaient de progresser vers le sud – est censée mettre fin à la plus grave crise de l’histoire récente du pays. Elle doit rétablir l’ordre constitutionnel interrompu par le coup d’Etat militaire du 22 mars 2012, qui avait précipité la chute du Nord aux mains de rebelles touareg et d’islamistes armés liés à Al-Qaida.

Ce premier tour, qui sera suivi d’un second le 11 août si aucun candidat n’obtient la majorité absolue, sera surveillé par de nombreux observateurs internationaux, dont 90 de l’Union européenne (UE) qui ont déjà commencé à se déployer. Certains candidats et analystes doutent et demandent un report de cette élection cruciale, craignant un scrutin « bâclé » aux résultats « contestés ».

Le Monde 08/07/2013