Violences à Trappes : Matignon contre-attaque

Le Monde 23/07/2013

Le gouvernement a renvoyé dans ses cordes la droite, qui a encore dégainé des accusations après les violences urbaines de Trappes (Yvelines).

Jugeant  « inacceptable » la flambée de violences dans cette banlieue située à 35 km à l’ouest de Paris, le premier ministre Jean-Marc Ayrault a demandé à l’opposition qu’elle soit « aussi responsable » que les socialistes l’avaient été lors des émeutes de 2005, parties de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et qui ont embrasé l’ensemble de l’Hexagone.

Déjà dimanche M. Manuel Valls a rappelé n’avoir « jamais mis en cause en 2005 le gouvernement » dans lequel M. Nicolas Sarkozy était ministre de l’intérieur. Offensif, l’actuel patron de Beauvau a affirmé hier à Trappes n’avoir pas de « leçons » à recevoir de la part de l’opposition.

 Depuis samedi, la droite critique l’action du gouvernement, le président de l’UMP Jean-François Copé dénonçant hier ses « messages de laxisme » et M. Henri Guaino, ex-conseiller du président Sarkozy sa lenteur et son manque de fermeté. « Grâce au travail des policiers (…) aux renforts au cours de ces derniers jours, (…) le calme est en train de revenir », a répondu à la mi-journée M. Valls.

Hier, trois jeunes hommes âgés de 18 à 21 ans, soupçonnés d’avoir participé aux violences vendredi ou samedi soir dans le quartier des Merisiers aux abords du commissariat, ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Versailles à des peines allant de six mois de prison avec sursis à dix mois de prison ferme.

La condamnation la plus lourde a été assortie d’un mandat de dépôt. Deux autres hommes, âgés de 20 et 24 ans, contre lesquels le tribunal avait requis six mois de prison ferme avec mandat de dépôt, ont été relaxés. Le parquet va faire appel.