Catégories
- * Train de vie de l'Etat (406)
- Afrique (31)
- Agroalimentaire (570)
- animaux (719)
- Au fil du temps (100)
- chronique (1 089)
- climat (40)
- Consumérisme (247)
- Coopération (61)
- Culture (1 837)
- Débats Idées Points de vue (3 103)
- Défense (187)
- Démocratie (612)
- Développement personnel (144)
- Droit de l'humain (329)
- Ecologie (1 190)
- Economie (2 533)
- Education (379)
- En Vrac (196)
- Energie (469)
- Europe (1 866)
- Handicap (36)
- Humour (2 476)
- Industrie (252)
- Insolite (417)
- International (3 117)
- Internet (499)
- Justice (1 155)
- Logement (190)
- Loisirs Tourisme (859)
- Médias (2 565)
- Nature (824)
- Non classé (411)
- poésie (89)
- Police (621)
- Politique (5 106)
- réchauffement climatique (21)
- réflexion (353)
- Résistance (782)
- Santé (1 211)
- Science (540)
- Social (1 374)
- Solidarité (786)
- Sport (94)
- Thérapie (1)
- Transport (378)
- Vélo (23)
- Travail (614)
Liens
Visiteuse médicale – Dans son livre, Julie Wasselin lève le voile sur ce drôle de métier commercial. Une première
(…) Les argumentaires et leurs indissociables visuels tombèrent dans la boîte aux lettres au bout d’une dizaine jours et je découvris qu’il me faudrait mettre ces trucs chiadés, toujours très esthétiques, mais plein de graphiques indigestes, d’environ six à huit pages en carton glacé sous le nez de chaque médecin, tout en lui récitant comme un perroquet un discours cadré à la virgule près et enjolivé de diverses liaisons ayant plus ou moins l’apparence de la spontanéité… ce que j’apprenais sur les produits étant seulement une banque de données censée me permettre de répondre à n’importe quelle question sans rester le regard stupide et la mâchoire décrochée.
(…) Venise, donc, pour toute une semaine !
(…) C’est à cette époque-là que le laboratoire me demanda de «mettre» des débutants sur la route. Ça vous a un côté entremetteur… mais la vente, quelle qu’elle soit, est une forme de prostitution distinguée où la première chose que l’on vend, c’est sa tête, et les produits, seulement… si cette tête revient au client.
(…) L’achat de prescription garda toujours des limites raisonnables dans mon laboratoire, sans doute parce qu’il était de petite taille et ne pouvait se mesurer avec les poids lourds de la pharmacie prêts à tout et à tout payer pour s’imposer.
(…) J’ai connu la belle époque, tant regrettée de tous, visiteurs et médecins… où c’était incroyablement convivial et facile.
(…) Quand on m’ôta la Loire, enfin – il était temps, j’étais épuisée, et le labo n’avait rien gagné – pour me rendre l’essentiel de mon ancien secteur, les chiffres avaient baissé sensiblement et le mal était avancé.
Ces années-là m’ont achevée. Quand je me retourne sur ce passé, je n’ai aucun regret.
L’ambiance était devenue, comment dire? Frelatée, pourrie… oui, pourrie. Ce n’est pas facile de travailler sans enthousiasme, c’est impossible de le faire pour des gens que l’on ne respecte plus.
Cet article, publié dans Débats Idées Points de vue, Santé, Social, est tagué Julie Wasselin, promotion médicament, visiteuse médicale. Ajoutez ce permalien à vos favoris.