Film : Le bien commun, l’assaut final

Notre-école.net -Baltec– 30 août 2012
Ce film montre comment l’eau, la santé, les gènes humains, les semences, les connaissances traditionnelles et nouvelles sont de plus en plus accaparés par des entreprises privées, pour leur seul profit, au détriment des populations. Documentaire réalisé en 2002 par Carole Poliquin (63mn)

L’eau, la santé, les gènes humains et végétaux, les connaissances anciennes et nouvelles, plus rien ne semble pouvoir échapper au destin de marchandise. Face à la voracité des marchands qu’adviendra-t-il de la notion de bien commun qui est la base de tout vie en société ? Le marché peut-il être le garant du  » Bien Commun  » ?
Ce film présente une succession de témoignages, tournés au Canada, aux États-Unis, au Mexique, en France, au Brésil et en Inde, qui relatent ces processus de soumission du monde aux intérêts privés et leurs conséquences pour les citoyens. Carole Poliquin a choisi une présentation en clin d’œil aux sept jours qui auraient suffi à dieu pour créer le monde selon la Genèse : mais dans son film, c’est l’homme d’affaire qui asservit le monde en sept jours…
Le 1er jour, l’eau : projet d’exportation de l’eau d’un lac canadien, assèchement du fleuve Colorado pour alimenter la culture industrielle américaine au détriment du Mexique.
Le 2e jour, les connaissances : dépôts de brevets sur les produits naturels en Inde.
Le 3e jour, les semences : avec Monsanto qui dépossède les agriculteurs de leurs semences et de leurs méthodes de culture par la dispersion des OGM.
4e jour : les gènes et le vivant, qui font l’objet de dépôts de brevets empêchant le développement de la médecine prédictive.
5e jour : les services publics et la pénurie créée dans le secteur public de santé, favorisant les compagnies d’assurances et les entreprises pharmaceutiques sous prétexte d’économies et de réduction d’impôts.
6e jour : les médicaments où la protection des investissements est privilégiée par rapport au droit à la vie, avec l’exemple des traitements contre le sida
Le 7e jour enfin est réalisée la suppression des obstacles au marché par la neutralisation des institutions politiques, les traités commerciaux ayant préséance sur les lois nationales.
« Dans tous mes films, je me suis attachée à décrire à quelles aberrations nous mène la dérive économiste et marchande de notre société. Avec « Le Bien commun… », ce que j’ai voulu dénoncer, c’est l’extension de la sphère marchande à toutes les activités humaines, le marché se veut non seulement global, géographiquement mais aussi total, faisant de chaque activité humaine, de la nature elle-même, voire de nos propres gènes, une occasion d’affaires. » Carole Poliquin.
Articles liés :
L’Eugénisme : Bien né, mal né, loi et destinées
Savants maudits, chercheurs exclus de Pierre Lance
Silicium organique G5 – Qui a peur de Loic le Ribault ?
2007 Pierre Carles : Volem rien foutre al païs
L’obsolescence programmée pour augmenter la consommation
Zeitgeist 2 Addendum version française
Consommer à en mourir
Pic de pétrole et décroissance – Conférence débat d’Yves Cochet
Biopiraterie : Breveter le vivant – arte
Collapse (l’effondrement) par Michael Ruppert

A propos werdna01

Hors des paradigmes anciens et obsolètes, libérer la parole à propos de la domination et de l’avidité dans les domaines de la politique, de la religion, de l’économie, de l’éducation et de la guérison, étant donné que tout cela est devenu commercial. Notre idée est que ces domaines manquent de générosité et de collaboration.
Cet article, publié dans Résistance, Social, est tagué . Ajoutez ce permalien à vos favoris.