La Décroissance – Décembre 2013 – Raoul Anvélaut
Le 24 octobre dernier, les députés ont voté une taxe sur les boissons énergisantes d’un euro par litre. Par un souci de santé publique ? On peut en douter. Car si ces doux breuvages provoquent des problèmes cardiaques et neuro-comportementaux, il suffirait tout simplement de les bannir. Ce qui était le cas pour la boisson phare des hommes pressés, le « Red bull » (taureau rouge), avant que les ,libéraux adeptes du « il est interdit d’interdire » n’autorisent la ,commercialisation en France des canettes explosives (en 2008), tout en se donnant bonne conscience avec l’inscription » à consommer avec modération, déconseillé aux enfants et aux femmes enceintes« .
Le marché des boissons énergisantes a connu depuis une croissance fulgurante. Le nombre de marques se multiplie, aux noms tous plus conviviaux les uns que les autres : Burn intense energy (avec des flammes sur la canette), Ginger energy (avec aussi des flammes sur la canette), Energy drink, Monster energy khaos, Monster ripper, Dark dog… Les publicités présentent sans détour ces produits en doses dopantes : « de la taurine et de la caféine pour garder la patate », « la boisson la plus diabolique de la planète », « bourrée d’énergie », « explosive », « coup de fouet », « vous donne la pêche d’enfer », « vivifie le corps et l’esprit », « vous donne des ailes quelque soit le moment où vous en avez besoin », etc.