Petits patrons et pigeons gras

Le Canard Enchaîné – mercredi 15 janvier
Les bonnes dispositions à l’égard des entreprises manifestées par François Hollande lors de ses vœux télévisés ne restent pas lettre morte.
DESSIN~1Témoin le sort de ces « pigeons », ces patrons de start-up qui avaient inauguré le ras-le-bol fiscal en découvrant, en octobre 2012, qu’ils allaient payer jusqu’à 62% d’impôt lors de la vente de leur entreprise. La tempête médiatique qu’ils avaient alors déclenchée avait fait rapidement reculer le gouvernement. Le 4 octobre, une semaine après avoir révélé la mesure, le ministre de l’Économie, Pierre Moscovici, la retirait et annonçait, en remplacement, un dispositif d’une telle complexité que nul n’était capable d’en comprendre les effets.
Aujourd’hui, au vu des premières applications du texte depuis un an, c’est clair : les pigeons ont non seulement échappé au pire, mais ils ont même vu leur impôt diminuer ! En septembre 2012, le projet de budget prévoyait une taxation jusqu’à 62%. Avant cette initiative mort-née du gouvernement, lorsqu’un entrepreneur vendait sa société, il réglait 34,5% d’impôt et de CSG-CRDS sur sa plus-value.
Désormais, s’il a conservé au moins huit ans les actions de sa boîte, il ne sera plus taxé qu’à 22%. (oui, les coups de pouce, ça existe encore !). Comme le disait Mosco en retirant sa mesure : « Le » gouvernement n’a reculé sur rien.« imagesCAQDVU9H

A propos werdna01

Hors des paradigmes anciens et obsolètes, libérer la parole à propos de la domination et de l’avidité dans les domaines de la politique, de la religion, de l’économie, de l’éducation et de la guérison, étant donné que tout cela est devenu commercial. Notre idée est que ces domaines manquent de générosité et de collaboration.
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