On vit une époque formidable !

Blog de Françoise Simpère – 14 janvier 2014 –
La TVA sur le pain n’a pas augmenté, mais la boulangerie proche de chez moi a augmenté ses prix: 5 centimes de plus sur la baguette banale, 10 centimes de plus sur les baguettes « tradition, aux céréales, de campagne… » et on nous dira : « c’est à cause de la hausse de TVA! » Comme en 2001 pour le passage à l’euro: en toute logique, les prix n’auraient pas dû augmenter (y avait qu’une règle de 3 à appliquer pour convertir des prix en francs en prix en euros) mais l’occasion était trop belle d’augmenter en disant « c’est la faute à l’euro ».121110-tva-competitivite
Le cancer serait-il de gauche? Il suffit qu’un mec de droite y soit confronté- lui ou un proche- pour que ses récriminations sur les « charges » trop lourdes, les « éternels assistés » « la France qui vit au-dessus de ses moyens » fasse place à une admiration sincère pour notre génial système social qui permet à tous d’être soigné avec des traitements appropriés et pris en charge à 100 %, sans considération des moyens du malade. (alors qu’aux États-Unis, par exemple, on adapte les traitements aux moyens financiers du malade et non à sa maladie, j’ai des exemples précis en tête).
Comment Hollande ose-t-il affirmer qu’en « réduisant le coût du travail » grâce à son pacte avec les entreprises, on va favoriser l’embauche ? Cela fait 20 ans que les gouvernants réduisent les cotisations sociales, 20 ans que le chômage augmente et que les dividendes des actionnaires augmentent. Cherchez l’erreur… Hollande a-t-il oublié que les promesses en matière de maintien de l’emploi (même pas embauches, juste maintien) de Mittal, des actionnaires de Disneyland et bien d’autres entreprises qui ont bénéficié de largesses publiques n’ont pas été tenues ?
Heureusement pour la sécu, entre Dieudonné et les frasques du président, on ne nous parle absolument pas cette année d’épidémie de grippe. Hollande, plus fort que le vaccin, voilà au moins un point positif!
Le second : bien des humoristes craignaient, surtout après ce bon client qu’était Nicolas Sarkozy, qu’il fût bien difficile d’amuser les foules avec un président «normal ». Eh bien, si. Quelques chômeurs en moins, du coup…
J’emprunte le titre de ce billet à un album éponyme de Reiser, mort il y a un peu plus de 30 ans, en novembre 1983. « Je ne serai jamais un vieux con », clamait-il, il n’était pas non plus une jeune con. Cet album publié en 1978 et réédité en 2011 reste d’une troublante actualité.
reiser

A propos werdna01

Hors des paradigmes anciens et obsolètes, libérer la parole à propos de la domination et de l’avidité dans les domaines de la politique, de la religion, de l’économie, de l’éducation et de la guérison, étant donné que tout cela est devenu commercial. Notre idée est que ces domaines manquent de générosité et de collaboration.
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