Ministère britannique de la Défense et les « drones » furtif de combat ( le taranis)

Nouvel Obs  13/02/2014

Furtif et autonome : voici la nouvelle génération de drones « tueurs »

VIDEO. Le Taranis est le nouveau fleuron de l’aéronautique de défense britannique. Un bijou technologique et surarmé dont la première vidéo a été diffusée.

 Une allure de redoutable ovni :  un drone furtif de combat, le Taranis, a réalisé des vols d’essai avec succès en 2013, ont annoncé mercredi 13 février le ministère britannique de la Défense et le groupe BAE Systems. C’est peut-être l’aéronef le plus abouti jamais créé par des ingénieurs britanniques.

Nigel Whitehead, directeur général de BAE Systems, a ainsi indiqué que le Taranis, piloté à distance par un ancien pilote de la RAF, avait réussi en août dernier son vol inaugural de 15 minutes. Il n’a pas précisé l’endroit mais il s’agirait de l’Australie selon plusieurs médias.

Ce démonstrateur – une sorte de laboratoire volant – a effectué au total plusieurs vols, d’une durée allant jusqu’à une heure, à différentes altitudes et vitesses. Ses dimensions : 9 mètres d’envergure et 4 mètres de haut.

La vidéo du vol

Un projet à 220 millions d’euros

Développé par BAE Systems, avec la participation de Rolls Royce, GE Aviation et QinetiQ, le programme a jusqu’ici coûté 185 millions de livres (soit environ 220 millions d’euros). Il est financé par le gouvernement et les industriels britanniques.

Un autre démonstrateur de drone de combat, le Neuron, est développé sous la direction de la France et de Dassault Aviation. Il avait effectué son premier vol en public depuis Istres (sud de la France) en décembre 2012. Dassault et BAE Systems se sont vus confier dans le cadre d’accords militaires franco-britanniques, une étude de définition d’un futur drone de combat à l’horizon 2030.

Des missions de surveillance 

Nigel Whitehead a indiqué que le Taranis avait « été conçu pour montrer la capacité du Royaume-Uni à créer un système sans pilote qui, sous contrôle humain, est capable de mener des missions de surveillance prolongées, de repérer des cibles, de récolter des renseignements, de dissuader des adversaires et de mener des frappes en territoire hostile ».

Philip Dunne, secrétaire d’Etat à la Défense, a estimé que ce démonstrateur relevait de la « technologie la plus avancée jamais conçue et construite au Royaume-Uni ».

Les drones actuellement en service servent à la surveillance ou tirent parfois des missiles dans des missions ponctuelles, mais aucun ne rivalise avec les performances des avions de combat.

(Avec agences)