Les récentes affaires d’écoutes en France n’auraient sans doute pas lieu d’être si nos responsables politiques utilisaient l’application WeChat.
Cette messagerie instantanée, née il y a trois ans en Chine, est désormais la deuxième plus utilisée dans l’empire du Milieu sur les téléphones et tablettes, derrière la très populaire plate-forme QQ, selon Consultancy Analysis International. WeChat — ou Weixin, en chinois (pour « micromessages ») — ressemble à son concurrent américain WhatsApp, mais est plus polyvalent.
Il permet en outre à ses quelque 300 millions d’usagers d’envoyer du texte, des photos, des vidéos et des messages vocaux sur leur smartphone, de réserver et de payer leur taxi, ou encore de localiser leurs interlocuteurs en secouant leur appareil – une technique de plus en plus répandue pour les rendez-vous galants.
Son succès dépasse désormais largement le cadre personnel, et les entreprises, et même le gouvernement, utilisent l’application mise au point par le géant chinois de l’Internet Tencent pour leurs communications internes et externes. Preuve de sa qualité en matière de confidentialité, Fay Zhao, responsable de la marque Durex en Chine, a demandé à ses 200 000 followers (« abonnés ») d’envoyer des « histoires d’amour » sur WeChat lors de sa dernière campagne publicitaire.
La firme Tencent, valorisée en Bourse à hauteur de 150 milliards de dollars, compte désormais développer son application à l’international. Elle y a consacré 200 millions de dollars l’an dernier, en faisant appel aux services de la star du football Lionel Messi pour sa publicité.
L’application, gratuite, est disponible sur l’App Store ou sur le Google Play.
Le Monde 14/03/2014
kozett
Frédéric Baylot
werdna01
Résistance Inventerre 