Afrique – La Guinée sonne la mobilisation contre Ebola

Le Monde 26/03/2014

Romans et films catastrophe l’ont « popularisé » auprès du grand public. Aujourd’hui, pourtant, Ebola, que beaucoup croyaient appartenir au passé, refait surface.

Depuis janvier, une soixantaine de personnes ont déjà été emportées par ce redoutable virus, découvert en 1976 au Zaïre (l’actuelle République démocratique du Congo).

Plus rapide et plus meurtrière que le VIH, la « peste rouge », dont le taux de mortalité peut atteindre 90 %, se propage en Guinée, par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus des sujets infectés.
Elle n’a toutefois pas atteint Conakry, la capitale, tempère Afrik.com. Malgré les appels à la « sérénité » lancés par les autorités, et dont Le Soleil se fait l’écho, le « branle-bas de combat » a été décrété contre la maladie. Une mobilisation générale à laquelle participent l’OMS, l’Unicef et Médecins sans frontières (MSF).

Prise en charge des malades, sensibilisation des populations : un vaste dispositif a été mis en place pour enrayer au plus vite l’épidémie. Car le danger est que cette fièvre hémorragique, contre laquelle il n’existe à ce jour aucun remède efficace, menace d’autres pays de la région, à commencer par la Sierra Leone et le Liberia.

Reste à savoir comment Ebola a pu gagner du terrain. Dans un entretien à la Deutsche Welle, l’un des membres de MSF estime que les premiers signes apparents du virus ont été négligés et peut-être confondus avec les symptômes de la dysenterie bacillaire, de la fièvre typhoïde et de la malaria.

Une pandémie mondiale est-elle à redouter ? The Daily Beast n’y croit pas. Et juge que le véritable motif d’inquiétude se situe plutôt dans l’inégalité patente entre systèmes de soin à travers le monde.

Les responsables de l’Organisation mondiale de la santé craignent que la maladie ne s’étende aussi à la Sierra Leone. | AFP